Sous les pavés, la plage ?
Bien évidemment, j’ai participé à
des manifestations durant la dernière quinzaine de mai. Je me souviens de celle
du 24 mai partie de la gare de Lyon qui dégénéra rapidement. J’ai en mémoire
cette image des gardes mobiles perchés sur le chemin de fer de la Bastille
lançant leurs grenades sur nous qui étions en contrebas sur le boulevard
Daumesnil.
Un très courageux |
Dès
le début des évènements, la police et les CRS avaient su cristalliser contre
eux la colère des jeunes. Malgré les médias de l’époque, sauf Europe1 et RTL
qui, elles, avaient misé sur l’écho des évènements parmi la jeunesse, une
fraction très importante de l’opinion publique s’était retrouvée du côté de ces
derniers, approuvant ou excusant ses « excès ».
Je
me vois encore sur le boulevard Saint-Michel ou ailleurs dépavant à qui mieux
mieux.
Nous
le faisions à visage découvert, et nous avions l’impression d’être dans le
sens des évènements, alors que la police symbolisait pour nous, l’ordre
bourgeois, la répression, et le pouvoir des dominants.
Ces
pavés ont symbolisé Mai 68. A la fois image d’une certaine violence, mais tout
de même marquant la limite également de la profondeur de l’affrontement.
Le
grand rassemblement de Mai à Paris fut, du côté de l’extrême-gauche le grand
meeting du stade Charléty le 27 mai. Je n’y ai pas participé, et personne de
m’a alors demandé les raisons de mon absence…
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