Les hôpitaux sur brancards
Les chefs des services d'urgence
des hôpitaux comptabilisent le nombre de patients qui y ont passé la nuit sans
disposer d'un lit. Plus de 200 malades doivent dormir chaque nuit sur des
brancards où ils attendent d'être soignés, et parfois y meurent...
Depuis
des années, les ministres de la Santé, au nom des gouvernements successifs,
font fermer des lits, ce qui a conduit à la catastrophe actuelle. La ministre
vient d'expliquer que Ia majorité des personnes qui se présentent aux urgences
« ne devraient pas y être ». En effet, elles devraient pouvoir disposer de
lits... ceux qui ont été fermés.
A Lyon, les urgences de la Croix-Rousse
rejoignent la grève
Le
personnel des urgences de l’hôpital a décidé de rejoindre les grévistes des
urgences des hôpitaux Edouard Herriot, Lyon-Sud et Saint-Luc Saint-Joseph. Les
conditions de travail dans ce service sont particulièrement épuisantes par
manque de personnel.
Le
service n’est ouvert qu’en journée jusqu’à 19 h. Mais infirmiers et
aides-soignants se trouvent toujours contraints de travailler bien au-delà pour
finir les soins. Pour être en plus le lendemain matin à leur poste à 7 h, 8 h
ou 9 h avec des nuits très courtes pour se reposer.
Les
agents sont multitâches : soins, toilettes, accueil, brancardage, ménage. Comme
dans tous les services d’urgences, il faut batailler pour trouver des
lits libres pour muter les cas les plus graves. Il faut tout faire très vite.
Et en plus un poste de secrétaire vient d'être supprimé, ce qui alourdit encore
plus la charge de travail de tous.
Alors
trop, c’est trop. Le personnel des urgences s’est donc joint au mouvement des
autres hôpitaux pour exiger l’arrêt des suppressions de postes et les embauches
nécessaires.
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