Un problème très sérieux
Il y a quelques mois, des
employés municipaux d’Argenteuil s’étaient inquiétés des pelouses synthétiques
et des dangers qu’elles pourraient présenter pour la santé, en particulier dans
le cas d’utilisation de granulés anti-glissades fabriqués à partir de pneus à
recycler. Trois terrains de sport avec pelouse synthétiques sont concernés à
Argenteuil.
La
hiérarchie municipale d’Argenteuil avait alors pris l’affaire de très haut…
Aujourd’hui,
non seulement, je quotidien d’hier a consacré à ce problème une pleine page,
mais « Envoyé spécial » a traité le sujet dans l’émission du même
jour.
L’article du Parisien :
Petit résumé du sujet traité lors
de l’émission « Envoyé spécial » d’hier au soir :
L'enquête débute à partir
d'un lien causal posé par Amy Griffin, entraîneur-adjointe de l’université
de Washington, entre le foot sur gazon synthétique et un taux de cancer
(leucémie) étonnamment élevé chez les joueurs depuis quelques temps. En outre,
ce qui frappe, c'est la proportion de gardiens de but parmi eux : ce sont eux
qui sont le plus en contact avec les billes de pneu. Mais la liste ne comprend
que 250 noms, ce qui n'a pas été suffisant pour lancer une enquête sanitaire
massive. Corrélation ou réelle causalité, le documentaire ne tranche pas.
Néanmoins, certains pays
commencent à observer un principe de précaution : la Suède, les Pays-Bas, la
ville de New-York arrêtent d'installer ces terrains et démantèlent ceux qui
sont déjà là. Ce principe de précaution repose sur le fait que les pneus ont
été en contact avec la route et ne gardent pas la composition d'origine du pneu
à sa sortie de l'usine. Un autre motif sérieux de suspicion est que les normes
européennes tolèrent une très grande quantité de produits cancérigènes dans les
pneus, au motif justement qu'ils ne sont presque pas en contact avec la peau.
Or, pour les sportifs, footballeurs pratiquants de foot US, les contacts avec
les billes de pneu usagés sont très importants et, sur le long terme,
potentiellement dangereux.
En
France, ce qui est alarmant, c'est la dynamique inverse qui est observée :
aucun principe de précaution. Ces terrains synthétiques ont l'avantage de ne
demander presque aucun entretien (on fait l'économie d'un jardinier
notamment), et donc d'être très bon marché. Les communes française en
acquièrent donc en grand nombre en ce moment, au détriment de la santé des
enfants qui jouent plusieurs fois par semaine sur ces terrains.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire