Retraites
: une baisse continue du pouvoir d’achat
Le
Conseil d’orientation des retraites (COR) a publié un nouveau document de travail,
cité par le journal Les Échos, qui montre la baisse du pouvoir d’achat
des retraités depuis 1992.
Les
mesures d’économies prises par les caisses de retraites complémentaires ont
joué un rôle important dans cette baisse, davantage pour les cadres, dont la
complémentaire compte pour à peu près la moitié de la pension, que pour les
non-cadres. Les prélèvements sociaux, les contributions CSG, CRDS, CASA
(contribution de solidarité pour l’autonomie) et les cotisations maladie ont
aussi joué un rôle dans la perte de pouvoir d’achat. De même que le gel de la
pension de base depuis 2013.
Un
cadre parti en retraite en 1992 a ainsi vu le pouvoir d’achat de sa pension
nette baisser de 10 %, dont 6 % entre 1993 et 1997, période de hausse des
contributions sociales ; un non-cadre a perdu 7 % et un fonctionnaire de
catégorie B a perdu 8 %. Pour des retraités plus jeunes, génération 1947, en
retraite depuis 2007, les pertes de pouvoir d’achat sont de 2 % à 3 % en dix
ans.
Ce sont
des données officielles, globales et en pourcentage. Elles ne disent pas
concrètement le poids de cette baisse, bien plus lourde sur une pension
d’ancien smicard. Mais ces chiffres démentent la propagande habituelle sur les
retraités qui seraient, en général, des privilégiés, et qui cherche à les
opposer aux salariés en activité.
Macron
et Philippe ont présenté le ridicule 0,8 % de revalorisation des pensions comme
un geste pour les retraités en ces temps d’économies : il est non seulement
inférieur à l’inflation, mais il sera suivi d’un nouveau gel pour 2018 et d’une
hausse de la CSG. On voit à quel point, retraités ou en activité, les
travailleurs sont la cible du gouvernement.
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