Mais quel futur nous préparent-ils ?
Là est la question.
La
municipalité croit discréditer les opposants au « projet Héloïse » en
les traitant de « passéistes ». Cette accusation est totalement
déplacée, puisque ce projet que ces opposants récusent concerne le futur de la
Ville. Il n’y a donc que différentes sortes de « futuristes », les
uns partisans d’établir un blockhaus en guise de « reconquête » des
berges de la Seine, les autres dont nous sommes préférant protéger autant faire
se peut un espace déjà trop détérioré et dont il suffirait finalement de pas
grand-chose pour qu’il retrouve de véritables berges.
Nous ne savons pas s’il y eut naguère
des opposants à la RN311, à la construction de ce qui allait devenir la
Zup-Nord, ou encore à la construction de la fameuse Tour Balzac de la gare du
Val. Cela dit, chacun peut très bien imaginer les invectives que les
« futuristes bétonneurs » d’alors auraient pu à cette époque lancer à
l’encontre des « passéistes » qui mettaient en garde, s’il s’en
trouva, sur les conséquences futures des choix opérés.
Pour notre part, nous combattons pour
un futur qui soit celui d’une société harmonieuse, où les aménagements seront faits
par et pour la population. En tout cas, le critère de l’anticipation sera au
cœur des choix effectués à l’instant « t » autour de la
question : qu’est-ce que l’aménagement d’aujourd’hui risque d’impliquer
dans le futur ? Les choix opérés aujourd’hui seront-ils modifiables demain
ou sont-ils irrémédiables ?
La question n’est pas que la Ville
« bouge » ou pas. Elle est surtout celle de réfléchir dans quel sens
elle risque d’aller. Et du pourquoi aménager ici et non là.
Il y a d’autant plus de raisons d’être méfiant dans
les réponses qui seront données à ces questions qu’il ne s’agit pas de
questions déconnectées du reste de la société, mais liées à la réalité
d’opérations d’investisseurs dont les finalités ne sont pas le bonheur futur
des populations, mais les seuls profits qu’ils pourront réaliser dans les plus
brefs délais dans ces opérations.
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