samedi 23 décembre 2017

Argenteuil « projet Héloïse » commerce : silence sur le gras de l’opération immobilière, alors parlons d'autres choses, du commerce par exemple


Grande défiance de rigueur



Dans l’opération financière qui se profile sur l’espace Jean Vilar, le cœur de celle-ci est le projet immobilier. Mais sur celui-ci, c’est le plus grand silence. Rien lors de la présentation de mardi dernier, ni sur l’incidence de la construction de 160 logements sur les équipements publics du quartier.
       En revanche, le cœur de cette présentation concernait l’activité commerciale que le promoteur prévoit dans son projet.
            A ce propos, on peut déjà noter que depuis mars 2016, les éléments de cette activité ne cessent d’évoluer, sans que les habitants soient mis au courant au fur et à mesure. Ainsi, ces derniers apprirent par hasard qu’un Leclerc était susceptible de s’installer, puis le mardi 19 décembre, on nous a dit que ce serait plutôt l’Intermarché du centre  qui serait déplacé d’Henri Barbusse pour être incorporé au « projet Héloîse », sans pour autant que cela soit très précis : une augmentation « faible » de la surface de 1200 à 1800 m², mais on nous a parlé également d’une superficie totale de 3500 m²… Comprend qui peut. Qu’en est-il exactement ? On peut nous dire autre chose demain, et l’on n’est pas dans le secret des petits dieux…
         En revanche, un certain nombre de choses sur le plan de la situation commerciale locale nous ont paru totalement manquer de sérieux. On nous a parlé d’une zone de clientèle potentielle de 900 000 personnes. Comme si cette zone potentielle n’était pas celle de bien d’autres communes voisines qui, elles aussi, tentent de vivifier leur commerce. On a comparé la commune d’Argenteuil à celle d’Asnières, en nous donnant des éléments déjà étonnants en eux-mêmes : 315 commerces à Asnières, 191 à Argenteuil ! Comme si les nombreuses voies et places commerçantes d’Asnières pouvaient être comparées à la concentration (certes à problèmes) de l’activité commerciale en difficulté dans le centre d’Argenteuil, populaire de surcroît !
         Nous le répétons, faire revenir, à notre époque, les habitants des quartiers périphériques vers le centre d’Argenteuil est une gageure, au vu des questions d’image, de difficultés de circulation, de l’organisation elle-même de la Ville. Les habitants des quartiers périphériques très peuplés de la commune sont attirés vers l’extérieur de celle-ci, non seulement par l’existence de centres commerciaux de proximité ou accessibles (Carrefour Sannois, Carrefour Sartrouville, Grand frais), mais aussi par des ouvertures vers l’extérieur et d’autres centres commerciaux par des portes routières sur l’A15. Et l’on ne développera pas le rôle commercial que joue le quartier Saint-Lazare et le centre commercial de cette gare qui absorbe une part importante des achats des habitants d’Argenteuil.
         Le rôle d’un promoteur n’est pas, nous le rappelons, l’utilité sociale. Il est de faire des affaires.
       Ensuite, il peut entourer cet objectif de mots sympathiques, et trouver pour cela de belles formules : Argenteuil « a un gros potentiel », nous sommes « extrêmement confiants », mais pour assumer la réalité de demain, le promoteur et ses belles paroles ne seront plus là.

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