samedi 11 novembre 2017

Zara en Turquie : une autre face de la surexploitation


Tout n'était pas sur l'étiquette



Des ouvriers de Bravo Tekstil, sous-traitant turc de Zara, sont passés dans des magasins d'Istanbul pour glisser des papiers à destination des clients dans les vêtements de la marque. Ils y ont inscrit : «J'ai fabriqué l'article que vous vous apprêtez à acheter mais je n'ai pas été payé pour » ou «S'il vous plaît, dites à Zara de nous payer.»
En effet leur patron a fermé l'usine de 150 personnes du jour au lendemain, subrepticement, de nuit, sans leur payer les trois derniers mois ni les primes d'ancienneté. Il était d'ailleurs coutumier du versement en retard des salaires.
Après l'effondrement meurtrier du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, les grandes marques comme Zara avaient promis de contrôler leurs sous-traitants. On voit qu'il n'en est rien. En Turquie, un des pays grands fabricants pour toutes ces marques, il est fréquent que les sous-traitants emploient des réfugiés syriens non déclarés, y compris des mineurs, pour avoir à les payer beaucoup moins. Des fringues «in» produits par des ouvriers pas chers, c'est ça aussi la dernière mode.

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