Tout n'était pas sur l'étiquette
Des ouvriers de Bravo Tekstil,
sous-traitant turc de Zara, sont passés dans des magasins d'Istanbul pour
glisser des papiers à destination des clients dans les vêtements de la marque.
Ils y ont inscrit : «J'ai fabriqué l'article que vous vous apprêtez à
acheter mais je n'ai pas été payé pour » ou «S'il vous plaît,
dites à Zara de nous payer.»
En effet
leur patron a fermé l'usine de 150 personnes du jour au lendemain,
subrepticement, de nuit, sans leur payer les trois derniers mois ni les primes
d'ancienneté. Il était d'ailleurs coutumier du versement en retard des
salaires.
Après
l'effondrement meurtrier du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, les grandes
marques comme Zara avaient promis de contrôler leurs sous-traitants. On voit
qu'il n'en est rien. En Turquie, un des pays grands fabricants pour toutes ces
marques, il est fréquent que les sous-traitants emploient des réfugiés syriens
non déclarés, y compris des mineurs, pour avoir à les payer beaucoup moins. Des
fringues «in» produits par des ouvriers pas chers, c'est ça aussi la dernière
mode.
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