dimanche 5 novembre 2017

Migrant à Noirmoutier : la population mobilisée pour un demandeur d’asile


Une belle réaction évidente

Au moment du démantèlement de la « jungle » de Calais, il y a un an, un jeune Afghan qui avait accepté de partir avait été dirigé sur l’île de Noirmoutier. Là, logé par un couple de retraités en échange de menus services, ayant vite appris le français, il s’était parfaitement intégré, se faisant de nombreux amis, et il avait trouvé un travail avec promesse d’embauche en CDI.
Sa demande de régularisation a pourtant été refusée par la préfecture de Vendée, qui applique les directives gouvernementales demandant d’accentuer les renvois de demandeurs d’asile. Il faut croire qu’accueillir une seule personne, qui en outre serait en danger si elle retournait en Afghanistan, est encore de trop pour les autorités, ce qui ne les empêche pas de se revendiquer de la défense des droits de l’homme. L’expulsion de Sifat était prévue pour le 3 novembre.
Face à l’intransigeance des autorités, qui renvoient des réfugiés dans un pays en guerre (plus de mille ont été expulsés vers l’Afghanistan en 2016), il lui reste heureusement le soutien de ses amis de Noirmoutier. Ceux-ci se sont mobilisés pour le soutenir dans sa demande d’asile, faire connaître sa situation dramatique et, plus largement, dénoncer la politique crapuleuse des autorités françaises vis-à-vis des réfugiés.

                                                  M.L. (Lutte ouvrière n°2570)
 
Il choisit quoi, pour lui, le préfet ?
 

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