Une belle réaction évidente
Au
moment du démantèlement de la « jungle » de Calais, il y a un an, un jeune
Afghan qui avait accepté de partir avait été dirigé sur l’île de Noirmoutier.
Là, logé par un couple de retraités en échange de menus services, ayant vite
appris le français, il s’était parfaitement intégré, se faisant de nombreux
amis, et il avait trouvé un travail avec promesse d’embauche en CDI.
Sa demande de régularisation a pourtant été refusée
par la préfecture de Vendée, qui applique les directives gouvernementales
demandant d’accentuer les renvois de demandeurs d’asile. Il faut croire
qu’accueillir une seule personne, qui en outre serait en danger si elle
retournait en Afghanistan, est encore de trop pour les autorités, ce qui ne les
empêche pas de se revendiquer de la défense des droits de l’homme. L’expulsion
de Sifat était prévue pour le 3 novembre.
Face à l’intransigeance des autorités, qui renvoient
des réfugiés dans un pays en guerre (plus de mille ont été expulsés vers
l’Afghanistan en 2016), il lui reste heureusement le soutien de ses amis de
Noirmoutier. Ceux-ci se sont mobilisés pour le soutenir dans sa demande
d’asile, faire connaître sa situation dramatique et, plus largement, dénoncer
la politique crapuleuse des autorités françaises vis-à-vis des réfugiés.
M.L. (Lutte ouvrière n°2570)
Il choisit quoi, pour lui, le préfet ? |
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