samedi 4 novembre 2017

Argenteuil : pour les plus fragiles parmi les plus fragiles, d'expulsion en expulsion


En novembre, en hiver, ils iront où maintenant ?

 



Les habitants de la rue des Aviateurs dans la plaine d’Argenteuil, vers la route de Cormeilles, ont été expulsés hier matin par la force publique et leurs habitats immédiatement détruits au bulldozer.
         Eux et leurs soutiens avaient pu espérer que la loi « Egalité et citoyenneté » votée en janvier dernier pourrait leur faire bénéficier de la « trêve hivernale » des expulsions commencée le 1er novembre. Il n’en a rien été. L'ordonnance  d'expulsion du 27/10, initiée sur plainte de la municipalité,  le précisait, l'occupation illégale d'un terrain constituant une voie de fait, le sursis hivernal était supprimé "de manière à permettre l'expulsion même durant la période entre le 1er novembre et le 31 mars".
         Démonstration est faite que les avancées de la loi, sont aisément contournables. La « justice » en cette occasion satisfait le "donneur d'ordre" le requérant de la force publique, et dénie le nouveau droit des habitants de bidonvilles. La justice se porte aux côtés des forts et non en défense des faibles. Ce n’est guère une surprise.
Les associations de soutien aux Roms sont  confrontées encore une fois à la difficulté de faire appliquer la loi, comme c'est souvent le cas pour la scolarisation en primaire, refusée par les maires, alors que la loi  l'impose  !
         Cette expulsion est d’autant à dénoncer qu’elle concernait un campement dans sur des terrains certes communaux, mais qui sont en déshérence depuis plus de cinquante ans, depuis l’époque où des expropriations avaient eu lieu en vue du doublement projeté de la ZUP du Val Nord.DM

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