Ci-dessous, le tract que nous diffuserons ce matin lors de nos présences à Argenteuil, au carrefour "Babou", devant Simply, devant le "city market du Val Nord", et à Joliot-Curie
Lutte ouvrière
Travailleurs
du public et du privé,
se
défendre tous ensemble !
Face à des travailleurs venus défendre leur emploi,
Macron a une nouvelle fois affiché dernièrement son mépris de classe. Il y a un
mois, il s’en prenait aux « fainéants ». Aujourd’hui, il s’en prend à ceux qui
manifestent et sont accusés de « foutre le bordel ». Pour ce représentant du
patronat, les travailleurs devraient se laisser exploiter et licencier sans
protester ! Mais ceux qui « foutent le bordel » dans la société, ce sont les
capitalistes et tous ceux qui, comme Macron, servent leurs intérêts.
Les entreprises du CAC 40, parmi les plus riches du
pays, ont réalisé plus de 50 milliards de bénéfices sur les six premiers mois
de l’année. Plus de 40 milliards d’euros de dividendes ont été distribués aux
actionnaires, un record depuis 2006 ! Ces profits sont produits par
l’exploitation des travailleurs, par la suppression de milliers d’emplois, par
l’accroissement incessant des rythmes et des charges de travail et par les
salaires bloqués. Et les actionnaires en veulent toujours davantage.
Comme si cela ne suffisait pas, pour permettre aux
riches, aux propriétaires de yachts et autres signes extérieurs de richesses,
d’augmenter encore leur fortune, Macron leur a ouvert une nouvelle fois les
caisses de l’État : plus de 3 milliards vont leur être donnés avec la réforme
de l’ISF ! Et surtout, il a servi au patronat la réforme du Code du travail
dont ils rêvaient en faisant sauter les quelques barrières légales qui
garantissaient des droits collectifs aux travailleurs.
Décidées depuis le sommet de l’État et dans les
conseils d’administration des entreprises, les attaques se poursuivront tant
que les travailleurs ne s’y opposeront pas.
Les routiers viennent de montrer qu’il est possible
de faire reculer le gouvernement. Avec les Ordonnances sur le Code du travail, ils
pouvaient craindre des baisses de revenu pouvant atteindre 1 200 euros. En se
mobilisant, ils ont imposé au patronat du secteur et au gouvernement la
signature d’un accord qui garantit le maintien de leur rémunération.
Ce recul est un encouragement pour tous les
travailleurs.
Le 10 octobre, les salariés de la fonction publique
étaient appelés à faire grève et à manifester contre le blocage des salaires,
les 120 000 suppressions de postes programmées et la dégradation de leurs
conditions de travail qui sont autant d’attaques contre les services publics
utiles à la population. Ils ont répondu nombreux à cet appel.
Dans des entreprises du privé, dans les transports, à
la SNCF, des syndicats avaient appelé à se mobiliser le même jour que les fonctionnaires.
Dans de nombreuses villes, salariés du public et du privé ont défilé ensemble.
Les travailleurs sont tous attaqués et ils devront se battre tous ensemble pour
mettre un coup d’arrêt à l’offensive conjointe du gouvernement et du patronat.
La CGT a appelé à une nouvelle journée d’action
nationale le 19 octobre. Il est indispensable que toutes les mobilisations en
cours se retrouvent dans un mouvement d’ensemble, pour que les travailleurs
reprennent confiance dans leur force collective et leur capacité à rendre les
coups.
Il faut tout faire pour que cette journée de
mobilisation soit réussie.
Macron sera contraint de reculer si les travailleurs
se mobilisent dans un combat commun.
Nous ne savons toujours pas quand nous pourrons
organiser notre banquet local de Lutte ouvrière. Notre demande pour 2018,
transmise dès octobre 2016, n’a toujours pas eu de suite. Cette situation est
le résultat de la calamiteuse opération de « projet Héloïse » dont un
des aspects les plus contestables est la perspective de destruction du complexe
Jean Vilar.
Un bel exemple le 10 octobre à Limoges
Les travailleurs du public rejoints par
des travailleurs du privé
Plusieurs
milliers de manifestants - à l'évidence un peu plus encore que lors de la
manifestation du 12- ont défilé dans les rues de Limoges. Un groupe de
plusieurs centaines de jeunes étudiants et lycéens étaient en tête.
L'essentiel du cortège était bien sûr
composé de travailleurs de la fonction publique de tous les secteurs :
enseignants, hospitaliers, travailleurs de la mairie, du Conseil régional etc.
Mais des travailleurs des entreprises privées étaient présents : des entreprises où les syndicats CGT avaient appelés à la grève Madrange, Legrand, International Paper, CPAM, et des compagnies d'assurances. Un groupe de travailleurs de l'ex-GM&S venus de la Creuse invitaient sur la manifestation à une réunion publique le soir à Limoges.
Mais des travailleurs des entreprises privées étaient présents : des entreprises où les syndicats CGT avaient appelés à la grève Madrange, Legrand, International Paper, CPAM, et des compagnies d'assurances. Un groupe de travailleurs de l'ex-GM&S venus de la Creuse invitaient sur la manifestation à une réunion publique le soir à Limoges.
La présence de ces travailleurs et
celle des jeunes plus importante que les deux premières fois, a gonflé le moral
de tout le monde d'autant plus que la nouvelle de l'appel de la CGT à un
nouvelle mobilisation interprofessionnelle le 19 octobre circulait dans les
rangs des manifestants donnant encore un peu plus la pêche.
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