Nouveau patron, vieille exploitation
Après avoir brièvement
nationalisé STX cet été, Macron a fini par accepter que l'italien Fincantieri
devienne majoritaire au sein du capital du chantier STX de Saint-Nazaire. En
onze ans, c'est donc le cinquième propriétaire de l'entreprise après le
français Alstom, le norvégien Aker, le finlandais Aker-Yards et le coréen STX.
La valse des actionnaires n'a pas touché à l'inamovibilité de la direction de
l'entreprise qui n'a pas bougé dans le même temps. C'est cette direction qui a
réussi à dégrader les conditions de travail et de rémunération des salariés en
faisant chuter les effectifs de l'entreprise et en remplaçant les travailleurs
en CDI par des travailleurs à statut précaire, intérimaires, CDD ou
travailleurs détachés.
Le
nouveau propriétaire a une réputation de patron de combat. Il devrait donc
s'entendre avec la direction nazairienne. Quant aux travailleurs, s'ils ne
veulent pas être victimes de cette nouvelle alliance il faudra qu'ils soient
capables de riposter tous ensemble aux inévitables attaques quel que soit leur
statut ou leur nationalité.
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