Dans l'article ci-dessous de notre hebdomadaire, il y a une erreur. Il ne s'agit pas de 12 000 classes, mais seulement de 12 000 élèves. Malheureusement...
Rentrée
scolaire : en marche pour une nouvelle dégradation
Dans une interview au journal Les
Échos, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé
une augmentation du budget de son ministère pour 2018. Des paroles en totale
contradiction avec la politique générale du gouvernement et l’annonce en juillet
par Édouard Philippe d’ une baisse de 75 millions de ce même budget.
Mais c’est dès la rentrée 2017
que les moyens vont manquer. Le gouvernement met en avant la création de
classes de CP à 12 élèves, promesse de campagne de Macron. Ce dispositif, mis
en place dans la précipitation, ne concernera que les écoles en Rep + des
quartiers les plus défavorisés, soit 12 000 classes, moins de 0,5 % des élèves
scolarisés en primaire !
Et aucune enveloppe budgétaire
supplémentaire n’a été prévue pour cette mesure. Des postes du dispositif «
plus de maîtres que de classes », destinés à de petits groupes d’élèves, vont
disparaître. Les classes seront donc encore plus chargées dans d’autres écoles
et il y aura encore moins de postes d’enseignants remplaçants. L’année dernière
en Seine-Saint-Denis, il y avait déjà chaque jour entre 250 (d’après la
direction académique) et 400 (d’après le syndicat SNUipp 93) classes sans
enseignant.
Les écoles risquent aussi de
subir la baisse du nombre de contrats aidés. Sur les 70 000 contrats aidés dans
l’Éducation nationale, 23 000 seraient supprimés d’après les dernières
annonces, soit 30 % des personnels. Et il faudra y ajouter les travailleurs
ayant un contrat aidé relevant des mairies, qui interviennent dans les écoles
pour gérer la cantine ou les activités périscolaires.
Pendant la campagne
présidentielle, Macron parlait de l’éducation comme d’une de ses priorités.
Quatre mois après son élection, on peut juger sur pièces.
Élisa
Caron (Lutte ouvrière n°2560)
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