vendredi 1 septembre 2017

Education : hausse du budget en trompe-l'oeil qui ne trompe personne

Dans l'article ci-dessous de notre hebdomadaire, il y a une erreur. Il ne s'agit pas de 12 000 classes, mais seulement de 12 000 élèves. Malheureusement...
Rentrée scolaire : en marche pour une nouvelle dégradation 

Dans une interview au journal Les Échos, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé une augmentation du budget de son ministère pour 2018. Des paroles en totale contradiction avec la politique générale du gouvernement et l’annonce en juillet par Édouard Philippe d’ une baisse de 75 millions de ce même budget.



Mais c’est dès la rentrée 2017 que les moyens vont manquer. Le gouvernement met en avant la création de classes de CP à 12 élèves, promesse de campagne de Macron. Ce dispositif, mis en place dans la précipitation, ne concernera que les écoles en Rep + des quartiers les plus défavorisés, soit 12 000 classes, moins de 0,5 % des élèves scolarisés en primaire !
Et aucune enveloppe budgétaire supplémentaire n’a été prévue pour cette mesure. Des postes du dispositif « plus de maîtres que de classes », destinés à de petits groupes d’élèves, vont disparaître. Les classes seront donc encore plus chargées dans d’autres écoles et il y aura encore moins de postes d’enseignants remplaçants. L’année dernière en Seine-Saint-Denis, il y avait déjà chaque jour entre 250 (d’après la direction académique) et 400 (d’après le syndicat SNUipp 93) classes sans enseignant.
Les écoles risquent aussi de subir la baisse du nombre de contrats aidés. Sur les 70 000 contrats aidés dans l’Éducation nationale, 23 000 seraient supprimés d’après les dernières annonces, soit 30 % des personnels. Et il faudra y ajouter les travailleurs ayant un contrat aidé relevant des mairies, qui interviennent dans les écoles pour gérer la cantine ou les activités périscolaires.
Pendant la campagne présidentielle, Macron parlait de l’éducation comme d’une de ses priorités. Quatre mois après son élection, on peut juger sur pièces.

                                           Élisa Caron (Lutte ouvrière n°2560)

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