Un temps pour dévorer les livres…
La
lecture permet de sortir du présent, de ses lieux, des situations habituelles.
Il me manque quelque chose durant l’année les jours où je ne lis guère. Alors,
pendant les vacances, voilà que je rattrape les lectures perdues. Livres
achetées à la fête de Lutte ouvrière, au Salon « sous les
couvertures » ou tout au long de l’année au Presse-papier, voilà que les
tas de livres peuvent enfin être dévorées…
Deux
livres pour vous :
Duong
Thu Huong, Au-delà des illusions, Picquier poche
C’est un petit livre grave et
profond à la manière d’un roman russe. Sauf que là, nous sommes dans la région
d’Hanoï, dans les années 1980. Une société marquée par les difficultés de la
vie et où les individus sont aussi divers qu’ici, au-delà des stéréotypes que l’on
imagine, si l’on a des préjugés sur la réalité du Vietnam et sur un réalisme
socialiste qui serait à la mode de ce pays. Donc, là-bas, comme ici, il y ceux
qui sont prêts à tout pour réussir, ceux qui sont hors de la société, ceux qui
ne se savent pas trop comment s’y prendre pour s’opposer aux forces de la
société qui les entraînent, et ceux que l’on appelle les « êtres
entiers » qui, comme Linh, n’acceptent pas les compromissions. Et il y a
l’amour… et les bonnes odeurs de la cuisine vietnamienne qui tout au long du
roman titillent avec bonheur les narines du lecteur.
Mary
Ann Schaffer et Annie Barrows, le cercle littéraire des amateurs d’épluchures
de patates, 10-18
Abandonnons le champ du grave
pour nous faire plus léger, et nous laisser emporter par le souffle de ce roman
qui va nous faire passer plusieurs heures d’heureuse lecture.
Le
grave ne nous quittera pas complètement, mais il est diminué par l’air marin
qui baigne l’ensemble de ces pages. Nous sommes en 1946, si peu de temps après
la fin d’une guerre qui a tellement brutalisé durant cinq ans la planète. Le
cœur du roman est à Guernesey, cette île dite anglo-normande qui a été occupée
dès 1940.
Et
puis, il y a la littérature. Pas la peine d’être docte, diplômé, ou intellectuel
pour être entraînée par l’amour de la lecture, ou par le livre tout simplement,
ou par le simple fait de se réunir autour de cet objet merveilleux, mais
surtout en très bonne compagnie fraternelle…
Et
puis, je vous prie de m’excuser de me répéter, il y a encore l’amour…
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