Le gouvernement aide seulement… le patronat
Le gouvernement avait prétendu
mi-juillet qu’il avait augmenté le budget dédié aux contrats aidés. Mais la
ministre du Travail, Murielle Pénicaud, a fini par avouer que son objectif, 110
000 contrats sur le second semestre, est en baisse de 40 % par rapport au
premier. En juin, les contrats d’avenir, destinés aux jeunes, ont déjà été
supprimés.
Ces
emplois dits d’insertion sont en réalité devenus indispensables au bon
fonctionnement des établissements scolaires, des maisons de retraite, des
hôpitaux et de bien d’autres administrations encore. La fonction d’accompagnant
d’élève handicapé par exemple est essentiellement assurée par des personnes en
contrat aidé.
Ces
contrats, qui ont changé de nom à plusieurs reprises, existent depuis 1984. Des
milliers de chômeurs se sont retrouvés à travailler à mi-temps, par
intermittence, pour un salaire de 680 euros par mois. Certains d’ailleurs ont
des carrières constituées de ce type de contrats.
Les
ministères, les collectivités ou les associations ont recours à ces travailleurs
pour compenser le manque de moyens financiers, de subventions, ou pour faire face à des
besoins nouveaux.
Le
gouvernement rejette la responsabilité sur ses prédécesseurs, qui ont utilisé
au premier semestre deux tiers des crédits annuels alloués, de façon à faire
baisser les chiffres du chômage. La ministre, en réduisant les contrats aidés,
prétend qu’il faut former les chômeurs pour qu’ils puissent trouver un emploi.
En attendant, elle augmente le nombre de ceux qui n’auront même pas un contrat
précaire pour sortir la tête de l’eau.
Cette
décision est une attaque supplémentaire contre le monde du travail, contre ceux
qui voient une possibilité d’échapper au chômage au moins momentanément, contre
les salariés qui devront assumer une plus grande charge de travail et contre
l’ensemble des classes populaires qui en subiront les conséquences par une
dégradation accrue des services.
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