EPR de Flamanville : ni transparence ni
confiance !
La cuve en question |
Après des batteries de tests
annoncés comme positifs, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devrait valider
fin juin la cuve du réacteur de l'EPR de Flamanville. Cette cuve, fabriquée il
y a dix ans dans une filiale d'Areva au Creusot, présentait pourtant de sérieux
défauts, révélés bien après son installation.
Une
décision négative de l'ASN signifierait de nouvelles années de retard et un
surcoût considérable pour un réacteur dont le prix est déjà passé de 3,5 à 10,5
milliards d'euros. La décision positive de l'ASN serait cadeau du ciel pour EDF
et Areva. Mais sera-t-elle sincère ?
Pour
avoir confiance, il faudrait que les critères de rentabilité n'entrent pas en
ligne de compte. Il faudrait que la transparence et le contrôle par les
salariés et les riverains soient la règle. Or c'est l'opacité et le recours
massif à la sous-traitance et aux travailleurs précaires qui ont présidé à la
construction de l'EPR de Flamanville.
1 commentaires:
Je partage cette préoccupation. Cependant la sécurité de la cuve est sans grand lien avec les conditions de travail sur le chantier de construction de l'EPR : elle a été faite dans une usine à l'autre bout de la France, dont les conditions de travail n'ont pas été mises en question à ma connaissance… mais l'éthique professionnelle de certains responsables, oui. (Et ici, c'est de l'éthique qui pèse des milliers de vies et des dizaines de milliards d'euros).
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