Les grandes limites de la médecine libérale
Un médecin de plus vient de
partir en retraite dans le centre d’Argenteuil. En conséquence, il est bien
difficile voire impossible pour les autres praticiens de ce quartier, déjà
surchargés de travail, d’assumer la prise en charge de ces nouveaux patients.
La
solution n’est certes pas simple. Pour l’éclairer, voilà un extrait d’un
article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de décembre 2012 :
« …Depuis
des années, des dizaines d'années même, le manque de médecins dans certaines
régions -- zones rurales peu habitées mais aussi zones urbaines sinistrées par
le chômage -- est régulièrement pointé du doigt. Au fil des ans, les disparités
n'ont fait que s'accroître, entre par exemple d'un côté Paris ou la
Côte-d'Azur, et de l'autre la Lozère ou la Picardie. Et ces disparités vont
encore augmenter dans les prochaines années, avec le départ en retraite de
milliers de médecins qui ne trouvent pas de successeur.
Comme
d'autres professions libérales, les médecins sont libres de s'installer là où
ils veulent. Pour la plupart, ils choisissent donc de s'installer là où leur
activité promet d'être la plus rémunératrice et où les conditions d'exercice et
de vie sont les plus agréables. Sauf qu'à la différence d'autres professions
libérales, comme les notaires ou les huissiers, pour ne citer que ceux-là, les
médecins, eux, sont indispensables à toute la population.
Il
serait donc nécessaire qu'ils soient obligés de choisir leur lieu
d'installation, au moins pour quelques années, en fonction de ces nécessités.
D'autant que, pendant toute leur formation dans les centres hospitaliers
universitaires, ils bénéficient des investissements de l'État et de l'argent public.
Ce ne serait donc qu'un juste retour des choses, et c'est du reste ce qu'on
demande aux enseignants qui, une fois diplômés, sont nommés là où on a besoin
d'eux, en contrepartie du fait qu'ils ont bénéficié pendant leurs études de
professeurs et de structures financés par la collectivité. »…
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