Syrie :
les bombes du régime et celles de l’impérialisme
Communiqué
L’attaque au gaz des habitants de
Khan Sheikhoun, mardi 4 avril, est une nouvelle horreur dans la guerre
impitoyable que le régime syrien livre à son propre peuple depuis 2011. Une
guerre qui a fait 500 000 morts, 10 millions de déplacés, dont au moins 4
millions ont dû quitter le pays.
Depuis 2011, les États-Unis,
comme les autres grandes puissances, ont misé sur la chute du régime, quitte à
faire financer des milices islamistes en guerre contre lui. Puis, en 2014,
quand la guerre contre Daech est devenue la priorité, ils ont misé sur le
maintien de Bachar Al Assad. Une position que Trump lui-même rappelait il y a
quelques semaines.
Les États-Unis viennent de
frapper une base aérienne syrienne, prétendument en représailles contre le
bombardement de Khan Sheikhoun. Quelle hypocrisie, alors que Trump refuse
d’accueillir les réfugiés syriens ! Son souci n’est pas le sort des
populations mais de défendre les intérêts des États-Unis dans le conflit et de
prendre date pour la suite.
Les bombes américaines
n’empêcheront pas cette guerre atroce de se poursuivre. Elles ne mettront pas
fin au régime syrien. Comme les bombes du régime, elles relèvent du terrorisme
d’État, qui alimente en retour le terrorisme des groupes islamistes. Ce
bombardement s’inscrit dans la longue liste des forfaits de l’impérialisme dans
cette région, une région que les grandes puissances pillent et ravagent depuis
plus d’un siècle.
Nathalie
Arthaud, 7 avril 2017
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