Dans
les médias
Ce matin lundi 3 avril
à 07h40
RMC : Interview de Nathalie Arthaud
Mardi 4 avril
à 07h40
France 2 : Les 4 Vérités
à 20h40
BFM / CNEWS : Nathalie Arthaud
participera au débat présidentiel
Mercredi 5 avril
à 07h40
France Info TV :
Interview de Nathalie Arthaud
à 12h15
LCI : Interview de Jean-Pierre
Mercier
Jeudi 6 avril
LCP - France Bleu :
Interview de Nathalie Arthaud
à 08h45
Le
logement dans la campagne
Logement
: un besoin vital
D’après le dernier rapport de la fondation
Abbé-Pierre, près de 12 millions de personnes ont des salaires insuffisants
pour se loger correctement : consacrant plus de la moitié de leur revenu au
loyer, ayant des difficultés à payer le minimum de chauffage ou la taxe
d’habitation qui augmentent sans cesse, condamnés à vivre dans des logements
trop petits ou dégradés, se retrouvant sous la menace d’une expulsion.
Il faut y ajouter de l’ordre de 4
millions de personnes sans abri, mal logées ou sans logement personnel. Au
total désormais plus de 15 millions de personnes seraient, selon la fondation,
victimes de la crise du logement, soit une bonne partie des classes populaires.
Dans cette société dominée par
l’argent, le logement est une marchandise comme une autre. La construction a
pour moteur l’enrichissement des promoteurs, l’accroissement des fortunes des
gros propriétaires. Loger ceux qui en ont besoin n’est que secondaire. D’où
l’accaparement des terrains les mieux situés pour la réalisation de bureaux
déjà en surnombre, la construction de logements de standing destinés à ceux qui
ont déjà tout, les loyers indécents dans les grandes villes.
Se loger devrait être, comme se
soigner, un droit élémentaire. Pour répondre à l’urgence de la situation, il
faut commencer par interdire les expulsions, mettre en place un moratoire sur
les dettes des locataires et des petits propriétaires étranglés par les
traites, et récupérer les logements laissés volontairement vides par les gros
propriétaires, souvent des banques ou des assurances.
Pour répondre pleinement à
l’ampleur des besoins, la construction de logements doit devenir une priorité
dans les dépenses de l’État. Il y a les moyens techniques et financiers de
construire rapidement des logements confortables à prix coûtant, en embauchant
directement les centaines de milliers de travailleurs du bâtiment nécessaires.
Le rythme de construction devrait être d’au moins un million de logements par
an, sans compter ceux qui devraient être réhabilités chaque année. Il faut
réquisitionner sans indemnité les terrains laissés vacants par les spéculateurs
immobiliers. Les loyers doivent être baissés, alignés au niveau des coûts de
construction et des charges d’entretien.
Les difficultés des familles
populaires face à la question du logement imposent des mesures radicales. Elles
démontrent aussi la nécessité d’une planification réelle de la construction,
rompant avec l’anarchie du marché, avec pour objectif de satisfaire les besoins
à plus long terme. Cela nécessite d’imposer un contrôle sur les grands groupes
immobiliers, qui profitent de la pénurie actuelle pour s’enrichir au détriment
du plus grand nombre.
Gilles
BOTI (Lutte ouvrière n°2539)
Les
positions de Lutte ouvrière
Mondialisation
et internationalisme
Lutte Ouvrière se revendique de
l’internationalisme. Le capitalisme s’est développé à l’échelle internationale,
étendant le marché et la division internationale du travail au niveau mondial.
De ce fait, la classe ouvrière sur laquelle repose l’exploitation capitaliste
est une classe internationale.
La classe ouvrière a les mêmes
intérêts, à l’échelle du monde, opposés à ceux de la bourgeoisie, à commencer
par celle de son propre pays. La « patrie » que les classes
dominantes voudraient nous voir vénérer résulte, dans bien des cas, de
marchandages sanglants, de spoliations éhontées, faits sur le dos des peuples.
Les frontières restent indispensables à la bourgeoisie parce que les États lui
servent d’instruments politiques pour défendre ses intérêts. « Les
prolétaires n’ont pas de patrie », constatait déjà le Manifeste
du Parti Communiste écrit par Marx et Engels à la veille de la
révolution de 1848. L’internationalisme prolétarien repose sur l’idée
fondamentale que le prolétariat ne peut s’émanciper, renverser définitivement
le pouvoir de la bourgeoisie et réorganiser l’économie qu’à l’échelle
internationale.
C’est d’autant plus vrai
aujourd’hui. A l’heure où le capitalisme domine le monde entier, il est
nécessaire de construire une société supérieure, égalitaire, sur d’autres bases
que celles du marché et de la course au profit. Une telle société socialiste ne
peut exister qu’à l’échelle de la planète.
Sous le règne du capital, la
mondialisation signifie la domination, sur la planète, des grandes puissances
et de leurs capitaux, c’est-à-dire de l’impérialisme. Celui-ci impose à tous
les pays pauvres une véritable dictature économique et, la plupart du temps,
des régimes corrompus et dictatoriaux. Les courants nationalistes des pays
pauvres veulent, au mieux, desserrer l’étau des grandes puissances. Mais les
peuples opprimés ne peuvent s’émanciper de l’emprise politique directe de
l’impérialisme, et de son emprise économique que par la destruction du système
impérialiste dans son ensemble, c’est-à-dire par le renversement de l’organisation
de l’économie capitaliste à l’échelle de la planète : la révolution
mondiale.
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