Le Pen veut faire son beurre électoral sur le dos des
agriculteurs
En déplacement en Bretagne,
Marine Le Pen a cherché à séduire les agriculteurs. Ses diatribes contre
l'Union européenne (UE), ont rencontré de l'écho devant un auditoire acquis à
l'avance. Elle a promis de remplacer les subventions de l'UE par des
subventions françaises.
Mais
elle n'a pas eu un mot contre les groupes de la grande distribution ou de
l'agroalimentaire, comme Intermarché ou Lactalis qui étranglent les
agriculteurs en imposant leurs prix. Elle n'a pas dénoncé le Crédit agricole
qui ne fait pas dans le sentiment quand il s'agit d'accorder des crédits ou de
se les faire rembourser.
Le
FN utilise l'Union européenne comme épouvantail afin de mieux épargner ceux qui
écrasent les petits agriculteurs, les industriels et les financiers.
Le roi du camembert riche à milliards... |
...Des milliards gagnés sur la misère, oui la misère, des producteurs de lait |
Nos positions :
L’Agriculture
Comme toutes les autres activités
de la société, l’agriculture est complètement intégrée dans l’économie
capitaliste. L’organisation de sa production, le cours des prix, tout est dicté
par la loi du marché, un marché qui n’est plus national mais mondial. Les
grands groupes de l’industrie agro-alimentaire, les chaines de distribution et
les banques imposent leur loi à la grande masse des producteurs.
Une grande partie des
agriculteurs sont ainsi devenus de simples façonniers qui, souvent par contrats
avec de grands groupes, se voient attribuer des semences ou des engrais pour
les uns, des antibiotiques ou des aliments préparés pour les autres, et qui,
sous le contrôle direct de leurs acheteurs, ont pour seule mission de livrer
leur production à la qualité requise par leur donneur d’ordres.
Dans ce système, les plus gros,
véritables capitalistes du monde agricole, imposent leur loi aux petits
producteurs de plus en plus nombreux à être étranglés et acculés à la faillite.
Résultat le plus scandaleux de
cette logique du profit, la production de biens alimentaires est de plus en
soumise à la spéculation des marchés financiers : des milliers de paysans
peuvent se retrouver brutalement ruinés alors que dans le même temps des
populations entières sont condamnées à la sous-alimentation chronique, quand ce
n’est pas à la famine.
L’expropriation des grands
groupes capitalistes et des banques par les travailleurs sera un progrès pour
la majorité de la population et pour la grande masse des petits paysans
eux-mêmes. A ceux-ci, elle offrira la possibilité de vivre dignement dans une
société débarrassée de l’exploitation en œuvrant par leur travail au bien-être
de tous ses membres.
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