dimanche 2 avril 2017

Lactalis, Agriculteurs, Le Pen, la promesse de mariage de la carpe et du cochon


Le Pen veut faire son beurre électoral sur le dos des agriculteurs

En déplacement en Bretagne, Marine Le Pen a cherché à séduire les agriculteurs. Ses diatribes contre l'Union européenne (UE), ont rencontré de l'écho devant un auditoire acquis à l'avance. Elle a promis de remplacer les subventions de l'UE par des subventions françaises.
         Mais elle n'a pas eu un mot contre les groupes de la grande distribution ou de l'agroalimentaire, comme Intermarché ou Lactalis qui étranglent les agriculteurs en imposant leurs prix. Elle n'a pas dénoncé le Crédit agricole qui ne fait pas dans le sentiment quand il s'agit d'accorder des crédits ou de se les faire rembourser.
         Le FN utilise l'Union européenne comme épouvantail afin de mieux épargner ceux qui écrasent les petits agriculteurs, les industriels et les financiers.

Le roi du camembert riche à milliards...


...Des milliards gagnés sur la misère, oui la misère, des producteurs de lait


Nos positions :

L’Agriculture

Comme toutes les autres activités de la société, l’agriculture est complètement intégrée dans l’économie capitaliste. L’organisation de sa production, le cours des prix, tout est dicté par la loi du marché, un marché qui n’est plus national mais mondial. Les grands groupes de l’industrie agro-alimentaire, les chaines de distribution et les banques imposent leur loi à la grande masse des producteurs.
Une grande partie des agriculteurs sont ainsi devenus de simples façonniers qui, souvent par contrats avec de grands groupes, se voient attribuer des semences ou des engrais pour les uns, des antibiotiques ou des aliments préparés pour les autres, et qui, sous le contrôle direct de leurs acheteurs, ont pour seule mission de livrer leur production à la qualité requise par leur donneur d’ordres.
Dans ce système, les plus gros, véritables capitalistes du monde agricole, imposent leur loi aux petits producteurs de plus en plus nombreux à être étranglés et acculés à la faillite.
Résultat le plus scandaleux de cette logique du profit, la production de biens alimentaires est de plus en soumise à la spéculation des marchés financiers : des milliers de paysans peuvent se retrouver brutalement ruinés alors que dans le même temps des populations entières sont condamnées à la sous-alimentation chronique, quand ce n’est pas à la famine.
L’expropriation des grands groupes capitalistes et des banques par les travailleurs sera un progrès pour la majorité de la population et pour la grande masse des petits paysans eux-mêmes. A ceux-ci, elle offrira la possibilité de vivre dignement dans une société débarrassée de l’exploitation en œuvrant par leur travail au bien-être de tous ses membres.

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