La VIe
République : un leurre
Dans son entrée en campagne
électorale, et surtout dans la perspective des législatives, le PCF met en
avant l’idée d’une VIe République, pour « redonner le pouvoir
au peuple », comme s’il l’avait jamais eu sous l’une des Républiques
précédentes.
La même idée est agitée par
Mélenchon, et Hamon évoque des aménagements institutionnels nécessaires.
Laisser croire qu’il suffit
d’introduire les élections à la proportionnelle, d’élargir le recours au
référendum, d’abolir l’article 49-3, de limiter les pouvoirs du président de la
République et d’interdire le cumul des mandats, pour que le peuple ait le
pouvoir relève au mieux de la naïveté.
Ce qui garantit à la bourgeoisie,
aux gros actionnaires, leur domination sociale et politique, ce n’est pas la
Constitution mais la propriété privée sur les usines, sur les réseaux de
transport et de distribution, sur les banques.
C’est pourquoi revendiquer une
véritable transformation des institutions politiques en faveur des travailleurs
et des classes populaires est inséparable d’une remise en cause de la propriété
privée sur les moyens de production. La bourgeoisie impose sa dictature sur
l’économie, et c’est cela qu’il faut changer.
Cela passerait par le contrôle
permanent des travailleurs sur les moyens de production dans les usines, sur
les lieux de travail mais aussi dans les quartiers. Les travailleurs et les
classes populaires auraient à élire parmi les leurs des représentants
révocables à tout moment et rétribués comme un ouvrier.
Grâce à cela, les classes
populaires bâtiraient enfin un État au service de la population. Changer la
Constitution ne ferait rien, car c’est en fait l’appareil d’État avec ses hauts
fonctionnaires, ses cadres de l’armée et de la police, ses juges, qui demeure
hors de tout contrôle, qu’il faut renverser et remplacer par l’intervention
permanente et directe des classes populaires. En dehors de cette perspective,
la Constitution peut changer, mais ce sont les mêmes qui en coulisse
continueront d’être la colonne vertébrale de l’État, au service des mêmes
intérêts.
Alors, il n’y a rien à défendre
dans la Ve République, c’est exact. Mais ce dont la société a besoin pour
sortir les classes populaires du chômage et de la misère, ce n’est pas d’un
simple coup de peinture mais d’un grand coup de balai.
Le
samedi 11 mars
A
Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
meeting avec Nathalie ARTHAUD à 19 heures (entrée libre)
Puis banquet
Grande
salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet :
15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon
ordre
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