Salariés,
chômeurs et précaires, le même camp
Parler du camp des travailleurs,
comme le fait Nathalie Arthaud, c’est parler de ceux qui produisent tout dans
cette société et assument toutes les tâches indispensables à son
fonctionnement. Ouvriers, employés, éboueurs, infirmières, intérimaires,
caissières de supermarché, techniciens, ingénieurs, tous sont indispensables,
contrairement aux actionnaires qui s’engraissent de leur travail.
Les chômeurs font partie
intégrante du camp des travailleurs. Car ce sont les patrons qui décident si on
est un travailleur avec un emploi ou sans, à temps plein ou à temps partiel, en
CDI ou en intérim, salarié ou autoentrepreneur. Quelle que soit leur situation,
leur sort est lié.
Le chômage pèse sur les chômeurs
et leur famille. Mais il pèse aussi sur ceux qui ont gardé un emploi, car il
permet aux patrons d’user de chantage et d’augmenter la pression sur les
salaires. Et tous les travailleurs aujourd’hui savent, quel que soit le niveau
de leur rémunération, quels que soient leurs diplômes, qu’ils sont des chômeurs
en puissance. Le capitalisme unit tous les travailleurs dans un avenir
incertain.
Il faut que le travail soit
réparti entre tous. Ceux qui n’en ont pas y trouveront un emploi, ceux qui en
ont un pourront alors faire baisser la pression sur les cadences et les
salaires.
C’est aussi une façon de
combattre l’individualisme et le chacun-pour-soi, la violence qu’ils
engendrent. C’est unir les voix et les forces de tout le monde du travail, au
lieu de les laisser diviser par ceux qui servent les capitalistes en opposant
chômeurs et travailleurs.
M.A. (Lutte ouvrière n°2533)
Ce soir mardi 21 février
à 20h00
Fréquence ESJ : Nathalie Arthaud invitée de "2017,
l'invité"
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