Affaire Théo : hypocrisie et fausses
solutions
Une semaine après les faits, la
très violente agression d'un jeune dans une cité d'Aulnay-sous-Bois par quatre
policiers choque et révolte toujours, et pas seulement les jeunes qui subissent
quotidiennement les vexations et les contrôles au faciès. Du coup, la plupart
des politiciens se sont sentis obligés de dénoncer les policiers responsables.
Même Estrosi les a qualifiés de « voyous ».
Mais dans
son rapport, l'IGPN parle, elle, d'un « accident » pour qualifier le
viol et un syndicaliste policier a pu dire à la télévision que l'insulte
« Bamboula » proférée par les matraqueurs était
« convenable » (avant tout de même de s'en excuser). Cela illustre la
manière dont les forces de répression sont encouragées à se comporter en
cow-boys dans les quartiers populaires.
La
proposition du ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, de doter les policiers
de caméras qu'ils devraient déclencher pour les contrôles d'identité apparaît
comme un gadget dérisoire, qui aura du mal à empêcher des comportements et des
dérapages tolérés, et même encouragés et couverts par ailleurs.
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