Il y a urgence à ce que les travailleurs développent leur force
collective pour imposer leur rapport de force
En 2013, la direction de
l’hôpital de Beaumont sur Oise a eu dans le collimateur un agent hospitalier
des urgences de l’hôpital. Cela faisait des années qu’il y travaillait, à la
satisfaction de tous. Mais la hiérarchie a changé, et les problèmes ont
commencé pour lui. Il fut muté sans concertation dans un autre service, sous
prétexte de fautes. Pour la direction, cette mutation d’office n’était pas une
sanction, elle était de son seul ressort.
L’agent
n’a alors bien évidemment pas accepté cette mutation qu’il considérait
légitimement comme une sanction de fait, qu’elle fut déguisée ou pas. Il a donc
fait appel au tribunal administratif. Celui-ci, au bout de trois ans de
procédure, lui a donné raison : cette mutation était bien une sanction de
fait. 1500 euros ont été alloués pour dommages et intérêts. Injonction était
faite de réintégrer ce travailleur dans son service d’origine, les urgences.
Ce
travailleur étant en accident de travail, cette reprise devait se faire début
décembre. Mais, à ce moment-là, la direction de l’hôpital a fait la sourde
oreille, voulant qu’il reprenne son travail, non aux urgences, mais dans son
dernier service.
On
en est là : qui l’emportera entre ce refus et une décision de justice qui
doit s’imposer à l’organisme hospitalier condamné en l’occurrence ?
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire