Tout reste à faire
Comme il fallait s’y attendre,
l’entrevue avec le maire des représentants des travailleurs de la propreté de
la ville qui avaient fait grève lundi n’a rien donné. La municipalité maintient
sa volonté d’imposer à ces travailleurs un samedi travaillé sans rétribution
supplémentaire, dans le cadre d’une augmentation de leur temps de travail à
compter du 1er janvier prochain.
La
démonstration est faite une nouvelle fois que la municipalité ne cèdera que
contrainte et forcée. Il n’y a que le rapport des forces qui compte. A Auch et
Saint-Denis, les travailleurs territoriaux, attaqués de la même façon, n’ont pu
faire reculer leurs maires que parce qu’ils ont été massivement déterminés à
faire grève jusqu’à satisfaction, qu’ils sont entrés de cette façon dans la
grève, et qu’ils étaient des centaines et des centaines à manifester dans la
rue leur colère. Partout, c’est la seule voie à suivre, dans le privé comme
dans la fonction publique.
Mais
rien n’est jamais perdu, et ce qui a été fait, date butoir du 1er
janvier ou pas, pour ces travailleurs, peut toujours être défait. Leurs problèmes
sont ceux de tous les travailleurs de la Ville : leur refus de l’allongement
du temps de travail, des salaires qui ne permettent pas de vivre, des
conditions de travail qui se dégradent.
Il
est certes difficile de faire céder l’oppresseur lorsque l’on est un service de
80 travailleurs sur les 2500 qui composent l’ensemble des travailleurs
municipaux de la Ville. Mais au-delà de ce que décideront les travailleurs de
ce service de la propreté urbaine, il y a cette énorme force des autres
travailleurs qu’il reste à mobiliser.
Lundi,
ces travailleurs ont déjà exprimé leur refus des mauvais coups. Même si tout
reste à faire, l’exprimer était déjà bon pour le moral, et bien au-delà de ces
travailleurs eux-mêmes.
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