Babou
est non seulement à Argenteuil le surnom donné à un carrefour, mais le nom d’un
magasin fréquenté par le monde du travail. Il est sûr que ce qui se passe au « Babou »
de Bagnolet intéressera les travailleurs du magasin d’Argenteuil. C’est une
correspondance extraite du numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte
ouvrière.
Bagnolet
: ça bout chez Babou
Depuis le lundi 3 octobre, une
quinzaine de travailleurs du magasin Babou de Bagnolet, la quasi-totalité des
présents, sont en grève. Ils s’opposent à leur gérante, qui non seulement
multiplie les sanctions les plus absurdes, mais a licencié un salarié,
prétextant qu’il en aurait agressé un autre. Cela est tellement faux que le
prétendu agressé est dans la grève avec les autres.
Cette gérante ne lésine sur
aucune pression. Les propos irrespectueux, les sanctions, les avertissements
sont devenus monnaie courante. Les salaires ne sont pas payés à temps, engendrant
des agios pour les travailleurs. Même des chaussures de sécurité leur ont été
refusées. Tout cela représente un moyen pour accroître l’exploitation. Car au
final, derrière la gérante, les actionnaires de Babou, la famille Kleboth, 157e
fortune de France, continuent à s’enrichir.
Depuis le début de la grève, la
gérante a tenté de faire travailler des intérimaires pour rouvrir le magasin et
a prétendu que la grève était illégale. Mais les grévistes n’ont pas cédé. Leur
détermination a imposé à la mairie PS de Bagnolet d’intervenir pour l’obtention
d’un médiateur… plus tard. Et l’Inspection du travail est venue constater les
infractions dans le magasin.
Vendredi 7 octobre, un
rassemblement de soutien organisé par la CGT a montré que cette grève
recueillait la sympathie de bien des travailleurs de la ville et des clients,
qui signent en masse la pétition.
Mardi 11 octobre, lors de la
première réunion de négociation, la gérante a tenté de démoraliser les
grévistes en ne répondant à aucune de leurs revendications, se contentant de
dire que, si le paiement des salaires en début de mois posait problème, c’est
juste parce que les travailleurs ne savent pas gérer leur budget.
Les grévistes, de plus en plus
conscients de leur force, ont revoté la grève unanimement. Ces journées de
grève ont cimenté leur solidarité et ils ne comptent pas en rester là.
Correspondant LO
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