Migrants
: le cimetière de Méditerranée
Mercredi
21 septembre, un bateau sur lequel s’entassaient des migrants a chaviré au
large de l’Égypte. Le bilan est estimé à plusieurs centaines de morts ou
disparus. Les victimes s’ajoutent aux quelque 3 500 morts en Méditerranée
depuis le début de l’année 2016. « Avec ce taux, 2016 sera l’année la plus
meurtrière pour la mer Méditerranée », indiquait mardi 20 septembre un
porte-parole du haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.
C’est quotidiennement que des migrants meurent
en Méditerranée, même si la presse n’en parle que lorsque le drame a l’ampleur
de celui de ces derniers jours.
Les
passeurs qui entassent des centaines de passagers sur des rafiots sont certes
sans scrupules. Mais les pays de l’Union européenne, et le gouvernement
français au premier rang, en s’opposant à la liberté de circulation et
d’installation des migrants, alimentent les réseaux qui organisent ces
traversées mortelles pour des hommes et des femmes déterminés à gagner
l’Europe.
Depuis
que la route des Balkans a été fermée et que les contrôles se sont renforcés
aux frontières de la Turquie, après l’accord signé en mars dernier entre Ankara
et l’Union européenne, le nombre de migrants tentant une traversée encore plus
dangereuse à partir de l’Égypte a augmenté.
Le
drame du 21 septembre au large de l’Égypte était donc prévisible.
Les
milliers de noyés en Méditerranée sont les victimes d’une guerre qui ne dit pas
son nom, menée par les gouvernements européens pour tenir coûte que coûte à
distance les candidats à l’immigration.
Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2513)
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