jeudi 29 septembre 2016

Migrants : la Méditerranée, un grand cimetière


Migrants : le cimetière de Méditerranée

 

Mercredi 21 septembre, un bateau sur lequel s’entassaient des migrants a chaviré au large de l’Égypte. Le bilan est estimé à plusieurs centaines de morts ou disparus. Les victimes s’ajoutent aux quelque 3 500 morts en Méditerranée depuis le début de l’année 2016. « Avec ce taux, 2016 sera l’année la plus meurtrière pour la mer Méditerranée », indiquait mardi 20 septembre un porte-parole du haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

C’est quotidiennement que des migrants meurent en Méditerranée, même si la presse n’en parle que lorsque le drame a l’ampleur de celui de ces derniers jours.

Les passeurs qui entassent des centaines de passagers sur des rafiots sont certes sans scrupules. Mais les pays de l’Union européenne, et le gouvernement français au premier rang, en s’opposant à la liberté de circulation et d’installation des migrants, alimentent les réseaux qui organisent ces traversées mortelles pour des hommes et des femmes déterminés à gagner l’Europe.

Depuis que la route des Balkans a été fermée et que les contrôles se sont renforcés aux frontières de la Turquie, après l’accord signé en mars dernier entre Ankara et l’Union européenne, le nombre de migrants tentant une traversée encore plus dangereuse à partir de l’Égypte a augmenté.

Le drame du 21 septembre au large de l’Égypte était donc prévisible.

Les milliers de noyés en Méditerranée sont les victimes d’une guerre qui ne dit pas son nom, menée par les gouvernements européens pour tenir coûte que coûte à distance les candidats à l’immigration.

                                                    Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2513)

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