Animateurs
périscolaires : contre un gouvernement tricheur
Les animateurs employés par les
mairies pour intervenir dans les écoles maternelles et primaires relancent leur
mouvement de protestation et appellent à une journée de grève le lundi 19 septembre.
Ce jour-là plusieurs syndicats du
secteur appellent à une mobilisation pour dénoncer un décret qui réduit le taux
d’encadrement des enfants. Ces animateurs sont plus nombreux à intervenir dans
les écoles pour assurer les activités périscolaires depuis que le gouvernement
a fait passer sa réforme des rythmes scolaires en 2012. Dès le début, ils ont
protesté contre la précarité de leur statut. Ils se voient en effet obligés de
multiplier petits contrats à temps partiel et vacations pour parvenir à un
salaire complet. Ils réclament donc des contrats non précaires de 35 h par
semaine.
Bien loin de répondre à leurs
préoccupations, le gouvernement a profité de l’été pour aggraver leurs
conditions de travail, en passant un décret augmentant le nombre d’enfants
pouvant être encadrés par un animateur. Ce décret, pris le 2 août, fait passer
de 10 à 14 enfants la limite maximum par animateur pour les enfants de moins de
6 ans, et la porte de 14 à 18 enfants pour ceux de plus de 6 ans. De plus, le
texte prévoit d’inclure les intervenants ponctuels dans le calcul des taux
d’encadrement. Cet « assouplissement », comme ose l’appeler le gouvernement,
était déjà en vigueur depuis 2013 à titre expérimental. Il est désormais
pérennisé par le décret. Les animateurs en réclament le retrait et dénoncent la
dégradation de la qualité de leur travail et de la sécurité des enfants.
Le gouvernement Hollande a fait
reposer sur les communes le poids financier de sa réforme des temps scolaires
dans le primaire. Chaque commune doit financer le volet animation prévu par la
réforme. Au lieu de doter les collectivités territoriales des sommes
nécessaires à l’embauche d’animateurs, le gouvernement permet aux communes de
rogner sur le nombre d’animateurs afin de faire des économies. Ce sont les
animateurs et les enfants qui font les frais de ces calculs mesquins.
Gaëlle
Regent (Lutte ouvrière n’°2511)
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