dimanche 18 septembre 2016

Activités périscolaires : communes mal dotées, travailleurs exploités. L'appel à la grève des animateurs périscolaires


Animateurs périscolaires : contre un gouvernement tricheur 

Les animateurs employés par les mairies pour intervenir dans les écoles maternelles et primaires relancent leur mouvement de protestation et appellent à une journée de grève le lundi 19 septembre.

Ce jour-là plusieurs syndicats du secteur appellent à une mobilisation pour dénoncer un décret qui réduit le taux d’encadrement des enfants. Ces animateurs sont plus nombreux à intervenir dans les écoles pour assurer les activités périscolaires depuis que le gouvernement a fait passer sa réforme des rythmes scolaires en 2012. Dès le début, ils ont protesté contre la précarité de leur statut. Ils se voient en effet obligés de multiplier petits contrats à temps partiel et vacations pour parvenir à un salaire complet. Ils réclament donc des contrats non précaires de 35 h par semaine.

Bien loin de répondre à leurs préoccupations, le gouvernement a profité de l’été pour aggraver leurs conditions de travail, en passant un décret augmentant le nombre d’enfants pouvant être encadrés par un animateur. Ce décret, pris le 2 août, fait passer de 10 à 14 enfants la limite maximum par animateur pour les enfants de moins de 6 ans, et la porte de 14 à 18 enfants pour ceux de plus de 6 ans. De plus, le texte prévoit d’inclure les intervenants ponctuels dans le calcul des taux d’encadrement. Cet « assouplissement », comme ose l’appeler le gouvernement, était déjà en vigueur depuis 2013 à titre expérimental. Il est désormais pérennisé par le décret. Les animateurs en réclament le retrait et dénoncent la dégradation de la qualité de leur travail et de la sécurité des enfants.

Le gouvernement Hollande a fait reposer sur les communes le poids financier de sa réforme des temps scolaires dans le primaire. Chaque commune doit financer le volet animation prévu par la réforme. Au lieu de doter les collectivités territoriales des sommes nécessaires à l’embauche d’animateurs, le gouvernement permet aux communes de rogner sur le nombre d’animateurs afin de faire des économies. Ce sont les animateurs et les enfants qui font les frais de ces calculs mesquins.

                                           Gaëlle Regent (Lutte ouvrière n’°2511)

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