Une justice dure avec les petits, douce envers les puissants
Les magistrats du tribunal
d'application des peines de Melun ont refusé d’accorder une libération
conditionnelle à Jacqueline Sauvage qui, après avoir été victime d’un mari
violent et violeur pendant 47 ans, avait fini par le tuer. Les juges ont
considéré qu’elle n’avait « pas assez réfléchi » à son acte et
« qu’elle ne se sentait pas assez coupable ». Ils auraient sans doute
trouvé plus juste que cette femme, comme beaucoup d’autres, succombe sous les
coups de son mari !
Ces mêmes
arguments avaient amené d’autres juges à condamner Jacqueline Sauvage à deux
reprises à dix ans de prison. Un important courant d'opinion s’était exprimé
pour la soutenir et pour exiger une grâce présidentielle. Mais par lâcheté
politique, Hollande s’était contenté d’accorder une grâce partielle, ce qui
impliquait que d’autres magistrats puissent décider du sort de Jacqueline
Sauvage et tranchent pour savoir si elle « méritait » d’être libérée.
Et les gens de robe ont tranché sans état d'âme et sans pitié.
C'est ça
leur « justice ». Dure avec les petits, et douce aux grands.
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