On y a été un peu fort, il en est mort, nous ne sommes pas dans notre tort ?
Selon la presse, on vient d’apprendre
que le lendemain de la mort d’Adama Traoré, le 20 juillet, le parquet de Pontoise avait demandé à la gendarmerie de
Versailles d’ouvrir une procédure visant l’infraction de rébellion commise lors
de l'interpellation du jeune homme. Pourtant en droit dans le pays, on ne peut pas engager
de poursuites contre une personne décédée.
Tout cela
pour « couvrir » l’utilisation d’une force disproportionnée ayant
entraîné la mort ?
Une
correspondante nous rappelle un procédé identique, utilisé cette fois alors que
la victime n’était pas encore décédée, dans l’affaire de la mort d’Ali Ziri
suite à son interpellation par la police en compagnie d’un ami en juin 2009 à
Argenteuil : « Si Areski Kerfali et Ali Ziri sont restés allongés sur
le sol pendant 1h15, c'était le temps nécessaire pour rédiger des plaintes pour
outrage et rébellion. Et le dernier arrêt de la Cour de Cassation justifie le
non-lieu définitif (dans cette
affaire) ainsi "Les manoeuvres de contention pratiquées sur Ali Ziri
(le pliage) avaient été rendues nécessaires par l'agitation et la
rébellion des personnes interpellées...."
Bref,
circulez il n’y a plus rien à rechercher, la boucle est bouclée, et il n’y a
plus rien à reprocher aux gendarmes qui l’ont interpellé !
Eh
si, justement il y a à dénoncer l’usage de cette force disproportionnée utilisée et sans discernement, et les méthodes d’immobilisation
dangereuses dénoncées depuis des années par des organisations de défense des
droits de l’homme ! Des méthodes et une utilisation qui bien au-delà de la responsabilité individuelle de tel policier ou de tel gendarme, mettent en cause la responsabilité des corps séparés de la population que sont la police et la gendarmerie.
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