Vive la lutte contre la loi Travail !
Défense du droit à manifester !
La manifestation parisienne d’hier
entre Place d’Italie et Bastille a encore été une belle manifestation,
rassemblant des milliers de travailleurs, déterminés et combattifs. Là est la
garantie de l’avenir. Votée, décrets d’application ou pas, la loi Travail ne
passera toujours pas dans les mois qui viennent pour le monde du travail. A
lui, dans la rue, dans les entreprises, de voir s’élargir la minorité active
qui a été au cœur de la mobilisation depuis quatre mois. C’est la condition
pour que nous finissions par l’emporter.
Si une nouvelle fois, la
manifestation a été un succès, il n’est pas tolérable de manifester dans ces
conditions. Depuis un mois, les dernières manifestations parisiennes contre la
loi Travail n’ont été qu’un défilé à l’intérieur d’un long tunnel bloqué de
toutes parts par des milliers de policiers, CRS et gendarmes.
Une
manifestation c’est l’expression d’une liberté de s’exprimer sur la voie
publique. C’est aussi la possibilité que les trottoirs soient occupés par des
spectateurs venus voir le défilé pour observer de visu et juger. En faisant
qu’il n’y a plus qu’une entrée et une sortie du « tunnel » de la
manifestation (hier, c’était à la place d’Italie d’une part, et à la place de
la Bastille de l’autre) c’est déjà dissuasif pour les manifestants et encore
davantage pour les spectateurs éventuels. Il n’y a donc plus de spectateurs.
Le
pire, je l’ai vécu à la fin de la manifestation. Mon sac avait donc été fouillé
à l’entrée de la place d’Italie avant la manifestation. A la fin de celle-ci,
me dirigeant vers la rue de Lyon pour rejoindre la gare du même nom, j’ai pu
quitter la place sans souci, le cordon de policier étant légèrement ouvert pour
laisser le passage. Mais à 200 mètres de là, autre cordon et nouvelle fouille.
A quelle fin ? Sans utilité. Pour humilier ?
Aux
mensonges des politiciens dits de « gauche » et à leur servilité
vis-à-vis du Capital, il faut ajouter depuis des mois la remise en cause des
libertés publiques dites « démocratiques ».
Il
est vrai que nos P. Doucet, Valls et cie ont de qui tenir. Pour remettre en
cause ces libertés, les « socialistes » d’aujourd’hui sont les
continuateurs depuis un siècle d’une longue lignée de spécialistes en la
matière.DM
Nathalie Arthaud, notre candidate lors des élections
présidentielles d'avril 2017, lors de la manifestation d'hier,
aux côtés d'Arlette Laguiller et de ses camarades, lors de la
manifestation d'hier à Paris
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