Loi travail : seule la force des travailleurs comptera
Le 25 juillet, 61 députés PS,
Front de gauche et écologistes ont saisi le Conseil constitutionnel sur la loi
travail dénonçant « une loi dont la confection et l’adoption rapides ont révélé
de graves négligences en matière de dialogue social et de respect du rôle du
Parlement ».
Ils invoquent notamment «
diverses entorses à la procédure parlementaire », comme le fait que le
Parlement « n’a pas disposé de délai raisonnable pour étudier le projet de loi
», un droit d’amendement qui a été « essentiellement méconnu » ou encore le
recours à trois reprises au 49-3 pour un « passage en force » du texte, ce qui
a dévoyé, selon eux, l’« usage historique » de cet article de la Constitution.
Ces 61 députés parmi lesquels figurent d’anciens ministres, les socialistes
Benoît Hamon et Aurélie Filipetti, ou encore l’écologiste Cécile Duflot,
auxquels se sont joints les partisans d’Aubry, ex-ministre socialiste du
Travail, critiquent donc la méthode. L’utilisation à plusieurs reprises par
Valls du 49-3 montre certes que le gouvernement peut tout à fait se passer de
l’avis des députés quand il s’agit d’imposer une loi patronale. Mais en
réalité, ces députés socialistes n’ont pas vraiment cherché à mettre le
gouvernement en difficulté, se contentant de discours et de postures respectant
les limites fixées par le gouvernement.
S’ils continuent de faire mine de
s’y opposer c’est que le bateau coule et qu’il ne fait pas bon ces derniers
temps paraître solidaires d’un gouvernement détesté par l’immense majorité des
travailleurs. Avant de devenir frondeurs, ils ont approuvé bien d’autres
attaques contre les travailleurs. Autant dire que ces derniers auraient tort d’avoir
des illusions et de s’en remettre à eux pour obtenir le retrait de cette loi
travail.
Si le texte a été adopté
définitivement jeudi 21 juillet par le Parlement, les travailleurs, eux, n’ont
pas dit leur dernier mot. Sept organisations syndicales et de jeunesse opposées
à la loi travail, dont la CGT, Force ouvrière, Solidaires et la FSU, appellent
d’ores et déjà à une journée de grève et de manifestations le 15 septembre
prochain. Montrer sa force dans la rue et dans la grève, c’est la seule véritable
voie pour faire reculer gouvernement et patronat.
Aline
RETESSE (Lutte ouvrière n°2504)
Pour les
militants de la CGT de la localité dont je suis, une réunion de rentrée aura
lieu le mercredi 31 août 2016 de 9h00 à 12h00. DM
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire