Manœuvres des dominants, solidarité de classe des exploités !
La maire de Paris vient d’annoncer
l’ouverture d’un camp dit « humanitaire » destiné principalement aux « migrants »
qui subissent actuellement des conditions de vie déplorables dans les jardins d’Eole
de Paris, dans le 18ème et le 19ème arrondissement.
En
attendant, l’Etat vient de décider de disséminer ces familles dans les départements proches. Pour le Val d’Oise,
le préfet vient de décider que Bezons et Argenteuil accueilleraient dans deux
gymnases, chacune une centaine de personnes.
Nous
extrayons du blog du maire de Bezons, l’extrait suivant : « Le
gymnase Pierre-de-Coubertin réquis J’estime que d’autres solutions auraient dû
être envisagées (propriétés de l’État, casernes désaffectées, sites
administratifs inoccupés…) pour accueillir dans de meilleures conditions ces
familles. Il est temps que le gouvernement prenne la mesure de cette crise
humanitaire et y consacre les moyens nécessaires plutôt qu’imposer aux communes
une gestion improvisée et par conséquent inhumaine. L’État s’est engagé à
prendre en charge l’ensemble des questions humaines et matérielles inhérentes à
cet accueil : couchage, repas, suivi médico-social, hygiène et
sécurité. La ville veillera à ce que ces engagements soient respectés... »
Tout cela n’est certes pas faux. Mais on
peut ajouter bien d’autres choses :
Pourquoi ces initiatives tardives ?
Pourquoi se produisent-elles une semaine avant le début de l’Euro de football ?
Qu’en pensent les migrants eux-mêmes ?
Leur venue à Argenteuil ou Bezons
est-elle laissée à leur décision personnelle, ou non ?
Ce n’est pas à Enghien ou à La Frette que
le préfet a décidé de réquisitionner les gymnases nécessaires. La meilleure
hypothèse que l’on puisse faire c’est qu’il puisse avoir pensé que la tradition
de solidarité de villes comme Argenteuil et Bezons serait de nature à aider
dans cette initiative qui présente bien des parts d’ombre.
En tout cas, ces « migrants »
qui vont arriver dans nos villes populaires sont nos frères de classe, d’hier,
en tout cas de demain. S’ils veulent venir, nous les accueillerons comme il se
doit, dans la solidarité et la fraternité ! D Mariette
Aux dernières nouvelles, Argenteuil ne serait finalement
plus concernée par cet accueil. Mais ce que nous disions à son propos vaut
toujours pour les autres villes.
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