vendredi 6 mai 2016

Accidents du travail : une discrétion sociale tellement révélatrice



« Sans bruit »…

Un petit chantier a lieu sur la pelouse de la cité Joliot-Curie à Argenteuil. Un mur, pas très esthétique, est en construction près du terrain de basket. Un fronton de pelote basque, un mur pour jouer à la balle ? On ne sait.
         En tout cas, sur ce chantier, ce mardi, un travailleur serait tombé de l’échelle sur laquelle il travaillait. Le Samu et la police sont arrivés. La blessure semblait grave.
         Tout cela est au conditionnel car aucune information sur le sujet n’a filtré sur les gazettes.
         Il y a dans le monde du travail, chaque jour, de nombreux accidents du travail, en particulier dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics.
         Le site d’information Médiapart à propos des décès dus à des accidents du travail titrait un article : « La mort sans bruit ». Effectivement, en comparaison avec bien d’autres thèmes, celui des accidents du travail ne fait pas recette.
         Nous, nous n’avons pas oublié la mort d’un travailleur fin 2013 dans cette cité lors des travaux de rénovation de celle-ci. On nous avait parlé de poser une plaque du souvenir pour la mort de ce travailleur. Sans suite.
         Alors, nous espérons que cet accident n’aura pas été trop grave. Mais la difficulté à en savoir davantage sur le sujet est bien révélatrice.

1 commentaires:

FrédéricLN a dit…

Grave (au conditionnel donc). Je croyais les échelles désormais interdites sur les chantiers, et les nacelles obligatoires. « les travaux temporaires en hauteur sont réalisés à partir d’un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs. » http://www.inrs.fr/risques/chutes-hauteur/reglementation-travail-hauteur.html Toujours au conditionnel, la responsabilité de l'entreprise serait gravement engagée.

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