Non à la remise en question des « libertés » à Argenteuil
L’acte de censure du maire
d’Argenteuil, G. Mothron, a fait le « buzz » dans les journaux et les
médias ces dernières heures. Il y a de quoi. La décision de déprogrammer
« La sociologue et l’ourson »
portant sur la «manif pour tous », et « 3000 nuits » qui raconte l’incarcération d’une jeune
palestinienne dans une prison israélienne, est scandaleuse et doit être
rapportée.
Pour
le maire d’Argenteuil, ces deux films auraient fait « polémiques » et
cette déprogrammation est même un « non-sujet ». Selon lui, ces
projections étaient susceptibles de provoquer des incidents de la part de
détracteurs !
Pour
rappeler des éléments de censure cinématographique d’un passé pas si éloigné,
le Chagrin et la pitié sur la France
de Vichy, ou Octobre à Paris
sur le 17 octobre 1961 furent peut-être, selon ce raisonnement, des
non-sujets !
En
tout cas, après s’être totalement dévoué pendant des semaines dans l’affaire de
la tunique locale, le maire d’Argenteuil organise quelques semaines plus tard
la censure de deux films. Voilà deux attitudes opposées mais qui vont dans le
sens de la même politique.
Quant aux réactions de possibles
détracteurs de ces deux films, ils valent pour bien d’autres sujets et ce « risque »
est aussi un élément de la « démocratie ». En l’occurrence, on ne
voit même pas à quels risques le maire d’Argenteuil fait allusion.
La
question est donc de dire non haut et fort à cette censure, et de faire
respecter la liberté de conscience, de réunion, et d’expression, à Argenteuil,
des libertés qui sont aujourd’hui remises localement en question.
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