jeudi 31 mars 2016

Argenteuil et démocratie locale : vive la liberrté de réunion !



Godillots ? Pas godillots ?

La « tête » de la municipalité d’Argenteuil nous a refusé l’attribution d’une salle municipale pour que nous y tenions une réunion publique la semaine passée. C’est la première fois depuis trois décennies ! On imagine bien qu’elle n’a pas demandé son point de vue aux 44 conseillers municipaux qui forment sa majorité. En tout cas, s’il s’agit d’un changement de politique, il se fait en leur nom. Aussi, ai-je remis à l’occasion du conseil municipal d’hier, à chacune et chacun d’entre eux la lettre suivante. Nous attendons leur réaction. DM


« Madame, Monsieur,

En tant qu’élu(e) municipal(e), vous êtes censé(e) au niveau de la commune garantir l’exercice des libertés fondamentales, dont celui du droit de réunion. Un règlement voté en conseil municipal organise cet exercice, dans le respect de la libre expression de chaque parti. Par la présente, nous tenons à vous informer de ce qui s’est fait en votre nom afin qu’une telle situation anormale ne puisse se reproduire.
         Le 1er février dernier, nous transmettions pour Lutte ouvrière, dans les formes idoines, une demande de réunion pour le jeudi 24 mars, de 19 heures 30 à 23 heures, pour une salle de l’Espace Nelson Mandela. Le mercredi 16 mars j’ai vérifié, comme je le fais habituellement, que cette demande avait bien été enregistrée. Mais à ma grande surprise, je recevais le soir même le message internet non signé suivant : « Suite à votre demande de salle pour le 24/03/16 à l'Espace Nelson Mandela, nous sommes au regret de ne pas pouvoir donner suite, en effet, les salles ne sont pas disponibles. » Aucune solution alternative ne nous a été proposée, malgré notre demande. En conséquence :
1. Si je ne m’étais pas enquis de cette confirmation, je ne l’aurais jamais eue ;
2. Nous avons fait constater que les deux salles que nous demandions étaient disponibles à cette date et à cette heure. Nous aurait-on menti ?
3. C’est la première fois, depuis une trentaine d’années, qu’un tel fait se produit à notre encontre, et ce quelle que soit la municipalité.
4. Nous avons toujours protesté lorsqu’un parti était victime d’un tel ostracisme, y compris lorsque le parti Lutte ouvrière était représenté au conseil municipal. C’était pour nous une question de principe
         Nous ne pouvons, Madame, Monsieur, imaginez que vous puissiez cautionner une telle décision qui a été prise on ne sait par qui, puisque le message cité ci-dessus n’était pas signé.
         Nous déposons une nouvelle demande de salle pour le jeudi 26 mai 2016.
         Nous espérons que, grâce votre conviction démocratique, la présente affaire n’aura été qu’un incident et que nous pourrons continuer à bénéficier, comme tout parti, de l’exercice de cette liberté fondamentale qu’est le droit de réunion.
         Avec mes cordiales salutations,
         Pour la section Lutte ouvrière d’Argenteuil,

                                    Dominique MARIETTE »

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