Godillots ? Pas godillots ?
La « tête » de la
municipalité d’Argenteuil nous a refusé l’attribution d’une salle municipale
pour que nous y tenions une réunion publique la semaine passée. C’est la
première fois depuis trois décennies ! On imagine bien qu’elle n’a pas
demandé son point de vue aux 44 conseillers municipaux qui forment sa majorité.
En tout cas, s’il s’agit d’un changement de politique, il se fait en leur nom.
Aussi, ai-je remis à l’occasion du conseil municipal d’hier, à chacune et
chacun d’entre eux la lettre suivante. Nous attendons leur réaction. DM
« Madame,
Monsieur,
En
tant qu’élu(e) municipal(e), vous êtes censé(e) au niveau de la commune
garantir l’exercice des libertés fondamentales, dont celui du droit de
réunion. Un règlement voté en conseil municipal organise cet exercice, dans le
respect de la libre expression de chaque parti. Par la présente, nous tenons à
vous informer de ce qui s’est fait en votre nom afin qu’une telle situation
anormale ne puisse se reproduire.
Le 1er février dernier, nous
transmettions pour Lutte ouvrière, dans les formes idoines, une demande de
réunion pour le jeudi 24 mars, de 19 heures 30 à 23 heures, pour une salle de
l’Espace Nelson Mandela. Le mercredi 16 mars j’ai vérifié, comme je le fais
habituellement, que cette demande avait bien été enregistrée. Mais à ma grande
surprise, je recevais le soir même le message internet non signé suivant :
« Suite à votre demande de salle
pour le 24/03/16 à l'Espace Nelson Mandela, nous sommes au regret de ne
pas pouvoir donner suite, en effet, les salles ne sont pas disponibles. »
Aucune solution alternative ne nous a été proposée, malgré notre demande. En
conséquence :
1.
Si je ne m’étais pas enquis de cette confirmation, je ne l’aurais jamais
eue ;
2.
Nous avons fait constater que les deux salles que nous demandions étaient
disponibles à cette date et à cette heure. Nous aurait-on menti ?
3. C’est la première fois, depuis
une trentaine d’années, qu’un tel fait se produit à notre encontre, et ce quelle
que soit la municipalité.
4.
Nous avons toujours protesté lorsqu’un parti était victime d’un tel ostracisme,
y compris lorsque le parti Lutte ouvrière était représenté au conseil
municipal. C’était pour nous une question de principe
Nous ne pouvons, Madame, Monsieur, imaginez
que vous puissiez cautionner une telle décision qui a été prise on ne sait par
qui, puisque le message cité ci-dessus n’était pas signé.
Nous déposons une nouvelle demande de salle
pour le jeudi 26 mai 2016.
Nous espérons que, grâce votre
conviction démocratique, la présente affaire n’aura été qu’un incident et que
nous pourrons continuer à bénéficier, comme tout parti, de l’exercice de cette
liberté fondamentale qu’est le droit de réunion.
Avec mes cordiales salutations,
Pour la section Lutte ouvrière
d’Argenteuil,
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire