lundi 22 février 2016

Le député d'Argenteuil-Bezons : le Code du travail et le fantassin à la manoeuvre



Un Vallseur dans son oeuvre


Ces jours derniers, la tribune de Monsieur Doucet dans le journal Libération (.http://www.liberation.fr/france/2016/02/19/philippe-doucet-c-est-la-rigidite-du-code-du-travail-qui-entraine-la-precarite_1434675) s’adresse non au monde du travail qui habite dans sa circonscription mais uniquement au petit monde des lecteurs de Libération : les faiseurs de revue de presse du grand patronat, des cabinets ministériels, les petits camarades de parti, les journalistes. Elle s’adresse au capitaine Valls dont le député Doucet a depuis quelques années, choisi d’être le petit soldat. Pour le chef, le député Doucet mérite par cette tribune un bon point supplémentaire. Qu’il sache être patient. Le temps des récompenses viendra.
         Ce texte mêle le mépris à la démagogie, faisant mine de défendre les chômeurs, les intérimaires et les travailleurs sous contrats contre les travailleurs en contrat à durée indéterminée. Bientôt, il nous sortira le couplet sur les fonctionnaires ! La vieille démagogie du « diviser pour régner, si chère aux réactionnaires de tous poils, et à l’extrême-droite. Qu’il inversera demain, avec le même aplomb pour opposer les travailleurs aux chômeurs qui ne veulent pas travailler !
         « Etre socialiste, c’est lutter contre le chômage de masse ». Oui être socialiste au sens historique du terme, c’est interdire les licenciements, c’est imposer le partage du travail entre tous sans diminution de salaire, c’est embaucher massivement dans les services publics. C’est être socialiste à la façon de la fin du XIXème siècle quand le terme signifiait vouloir renverser le capitalisme. C’est être aux antipodes du « socialisme », d’une « gauche » dont la façon de « lutter contre le chômage de masse » a été d’en augmenter le nombre de centaines de milliers de nouveaux chômeurs depuis 2012.
         Par ailleurs, comme si la réforme concocté par le clan bourgeois des amis de M Doucet au sujet du Code du travail concernait en premier lieu la question du  chômage.  Elle concerne d’abord les travailleurs en activité que l’on veut exploiter encore davantage et plus longtemps. A moins que l’argument subliminal de M Doucet soit en direction du patronat, petit et grand : « Embauchez, embauchez, il n’y aura pas de limite à la surexploitation des travailleurs ». C’est ainsi que l’on se dirige de l’esclavage salarié à l’esclavage tout cour. C’est ce que réalisa à sa façon le régime nazi en militarisant le monde du travail en Allemagne.
         Quant au mépris vis-à-vis de la population, on retrouve bien là le politicien démagogue : « Vous pouvez venir dans ma circonscription, à Argenteuil, parler aux gens et faire de la philosophie sur le code du travail, ils s’en moquent : les gens veulent un emploi. » Ce monsieur invente les habitants à sa convenance et il n’a pas dû en croiser beaucoup de travailleurs dans sa circonscription ces derniers jours, car eux tout comme les chômeurs conscients lui auraient exprimé ce qu’ils pensent de ces nouvelles attaques dont il est un des fantassins. Oui, ils veulent un emploi certes, mais pas à n’importe quel prix. Is ne veulent pas un emploi dans les conditions de surexploitation que le député d’Argenteuil leur prépare.
         Ce monsieur comme ses paires se croient tout permis aujourd’hui de faire comme de dire. Nous espérons que la réaction du monde du travail leur réserve bien des surprises dans l’avenir proche.

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