Un Vallseur dans
son oeuvre
Ces jours derniers, la tribune de Monsieur
Doucet dans le journal Libération (.http://www.liberation.fr/france/2016/02/19/philippe-doucet-c-est-la-rigidite-du-code-du-travail-qui-entraine-la-precarite_1434675) s’adresse non au monde du travail qui habite
dans sa circonscription mais uniquement au petit monde des lecteurs de
Libération : les faiseurs de revue de presse du grand patronat, des
cabinets ministériels, les petits camarades de parti, les journalistes. Elle
s’adresse au capitaine Valls dont le député Doucet a depuis quelques années,
choisi d’être le petit soldat. Pour le chef, le député Doucet mérite par cette
tribune un bon point supplémentaire. Qu’il sache être patient. Le temps des
récompenses viendra.
Ce
texte mêle le mépris à la démagogie, faisant mine de défendre les chômeurs, les
intérimaires et les travailleurs sous contrats contre les travailleurs en
contrat à durée indéterminée. Bientôt, il nous sortira le couplet sur les
fonctionnaires ! La vieille démagogie du « diviser pour régner, si
chère aux réactionnaires de tous poils, et à l’extrême-droite. Qu’il inversera
demain, avec le même aplomb pour opposer les travailleurs aux chômeurs qui ne
veulent pas travailler !
« Etre
socialiste, c’est lutter contre le chômage de masse ». Oui être socialiste
au sens historique du terme, c’est interdire les licenciements, c’est imposer
le partage du travail entre tous sans diminution de salaire, c’est embaucher
massivement dans les services publics. C’est être socialiste à la façon de la
fin du XIXème siècle quand le terme signifiait vouloir renverser le capitalisme.
C’est être aux antipodes du « socialisme », d’une
« gauche » dont la façon de « lutter contre le chômage de
masse » a été d’en augmenter le nombre de centaines de milliers de
nouveaux chômeurs depuis 2012.
Par
ailleurs, comme si la réforme concocté par le clan bourgeois des amis de M
Doucet au sujet du Code du travail concernait en premier lieu la question
du chômage. Elle concerne d’abord les travailleurs en
activité que l’on veut exploiter encore davantage et plus longtemps. A moins
que l’argument subliminal de M Doucet soit en direction du patronat, petit
et grand : « Embauchez, embauchez, il n’y aura pas de limite à la
surexploitation des travailleurs ». C’est ainsi que l’on se dirige de
l’esclavage salarié à l’esclavage tout cour. C’est ce que réalisa à sa façon le
régime nazi en militarisant le monde du travail en Allemagne.
Quant
au mépris vis-à-vis de la population, on retrouve bien là le politicien
démagogue : « Vous pouvez venir dans ma circonscription, à Argenteuil,
parler aux gens et faire de la philosophie sur le code du travail, ils s’en
moquent : les gens veulent un emploi. » Ce monsieur invente les habitants
à sa convenance et il n’a pas dû en croiser beaucoup de travailleurs dans sa
circonscription ces derniers jours, car eux tout comme les chômeurs conscients
lui auraient exprimé ce qu’ils pensent de ces nouvelles attaques dont il est un
des fantassins. Oui, ils veulent un emploi certes, mais pas à n’importe quel
prix. Is ne veulent pas un emploi dans les conditions de surexploitation que le
député d’Argenteuil leur prépare.
Ce
monsieur comme ses paires se croient tout permis aujourd’hui de faire comme de
dire. Nous espérons que la réaction du monde du travail leur réserve bien des
surprises dans l’avenir proche.
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