Hargne et
mensonges contre Lutte ouvrière et le NPA
Au lendemain des attentats, les
responsables politiques des grands partis ont tous annoncé « la suspension de
la campagne électorale »… qui n’avait d’ailleurs pas officiellement commencé.
Cela n’a pas empêché les mêmes de défiler sur toutes les chaînes de télévision
et de radio. La prétendue « suspension » a surtout suspendu le peu
d’interventions médiatiques auxquelles les courants révolutionnaires avaient
accès, à commencer par Lutte ouvrière.
Mais
ne pas donner la parole à notre courant n’a pas empêché certains journalistes
et politiciens de nous calomnier. Au contraire, il est même plus commode de
cracher sur un courant en transformant ses propos quand ceux-ci ne sont
justement pas relayés.
Ainsi,
sur le site Internet atlantico.fr, le journaliste Benoît Rayski a commis un
article aussi injurieux que mensonger avec pour titre « Oui, le carnage de
Paris était prévisible ! Et le NPA et Lutte ouvrière sont là pour nous révéler
que c’est Hollande, Sarkozy, Le Pen et la bourgeoisie qui ont tout préparé… »
Il est inutile de citer plus cet individu dont la hargne envers l’extrême
gauche se traduit par des injures.
Avec
une audience nettement plus importante, le journal Ouest-France a
publié, dimanche 15 novembre, un article déclarant que « l’extrême gauche,
en toute impunité, légitime le bain de sang en plaçant au même niveau la
violence faite aux terroristes et la violence que les terroristes nous
infligent ». Dans la même édition, un article censé faire le résumé des
points de vue des différents partis politiques écrit par le même éditorialiste,
Michel Urvoy, résume les prises de position de Lutte ouvrière et du NPA sous le
titre « Ils excusent les tueurs ». Que les bribes de citations venant
ensuite ne permettent évidemment en rien de justifier cette présentation
calomnieuse, ne gêne apparemment pas l’auteur. Ce sont sans doute son
anticommunisme et son envie de « punir » l’extrême gauche qui l’ont guidé,
sûrement pas l’honnêteté intellectuelle.
Enfin,
le 16 novembre sur France Inter, le député PS Malek Boutih a tenu à vomir sur
les partis d’extrême gauche qui « avec les communiqués qu’ils ont produits
dans ces quarante-huit dernières heures sont tombés du côté du fascisme ».
Malek Boutih recycle les vieilles injures du stalinisme qui, à une époque, ne
savait pas qualifier ses critiques de gauche autrement que d’«
hitléro-trotskistes ».
Il
n’y a pas à s’étonner de ces calomnies à l’encontre d’un courant
révolutionnaire qui s’oppose à toute une propagande visant à défendre la
politique de la bourgeoisie impérialiste alors qu’elle se trouve de plus en
plus dans l’impasse. Les mouvements ouvrier et communiste en ont connu bien
d’autres et d’une autre ampleur. Mais elles montrent ce que sont l’honnêteté et
l’attachement aux « valeurs » d’une partie de la presse.
Pierre ROYAN
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