Mairie de Grenoble : grève des agents des écoles
Dès la
rentrée scolaire le 1er septembre, et pour trois jours, les agents
d’entretien des écoles de la ville de Grenoble et ceux des écoles maternelles
qui assistent les enseignants et les enfants (Atsem), étaient en grève pour des
embauches et pour leurs conditions de travail.
Ces employés, environ 450, dont la grande majorité
sont des femmes travaillant à temps partiel imposé et qui n’ont pas le statut
de fonctionnaire, toutes et tous de catégorie C, refusent que la municipalité
dégrade leurs conditions de travail.
Grâce à de précédentes mobilisations, il avait été
décidé un protocole de remplacement des absences et la présence d’une Atsem par
classe. Or, en ce début d’année, il manque 18 postes d’Atsem afin d’assurer
sécurité et confort aux enfants. De plus, la municipalité, dirigée par les
écologistes et le Parti de gauche, prévoit de diminuer le nombre d’heures de
nettoyage effectuées par les agents d’entretien dans les locaux scolaires et de
baisser le taux de remplacement de ces deux catégories d’employés, qui
exécutent un travail usant.
Lors d’une réunion avec le personnel, les élus et
la direction générale ont déclaré : « Les écoles n’ont pas vocation à être
des hôpitaux », sous-entendu aussi propres… Ils ont même proposé « de ne
laver que ce qui est sale pour gagner du temps », comme si les agents
passaient leur temps à ne décrasser que le propre !
Contre cette politique qui conduit à la dégradation
des services publics et des conditions de travail, la grève a été bien suivie,
entraînant la fermeture des cantines des écoles car ces agents aident aussi à
la prise des repas. Les grévistes se sont rassemblés à plusieurs reprises à la
mairie de Grenoble, y ont distribué des tracts dans les bureaux. Scandant leurs
propres chansons, ils ont aussi détourné une affiche de la mairie qui prétend
dénoncer l’austérité imposée par le gouvernement alors qu’elle-même l’impose
localement. Ils se sont adressés aux parents d’élèves. À chaque fois, ils ont
reçu un bon accueil comme lors de la signature de la pétition « Stop à la
dégradation des services publics municipaux ».
Jeudi 3 septembre, au troisième jour de grève, le
maire, Éric Piolle, a opposé un non catégorique aux demandes des grévistes. Ils
ont décidé de suspendre leur mouvement mais ne renoncent pas à leurs
revendications. Ils sont heureux de s’être regroupés et fait entendre alors
qu’ils sont éparpillés sur plusieurs dizaines de sites.
L’ensemble des salariés de la ville étant touché
par le manque d’effectifs, c’est tous ensemble qu’il faudra lutter pour des
embauches.
Correspondant LO
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