samedi 12 septembre 2015

Ecoles maternelles, personnel municipal : quand une municipalité dite de « gauche » mène la même politique que celle d’Argenteuil. Une correspondance extraite de notre hebdomadaire de cette semaine.


Mairie de Grenoble : grève des agents des écoles

Dès la rentrée scolaire le 1er septembre, et pour trois jours, les agents d’entretien des écoles de la ville de Grenoble et ceux des écoles maternelles qui assistent les enseignants et les enfants (Atsem), étaient en grève pour des embauches et pour leurs conditions de travail.

Ces employés, environ 450, dont la grande majorité sont des femmes travaillant à temps partiel imposé et qui n’ont pas le statut de fonctionnaire, toutes et tous de catégorie C, refusent que la municipalité dégrade leurs conditions de travail.

Grâce à de précédentes mobilisations, il avait été décidé un protocole de remplacement des absences et la présence d’une Atsem par classe. Or, en ce début d’année, il manque 18 postes d’Atsem afin d’assurer sécurité et confort aux enfants. De plus, la municipalité, dirigée par les écologistes et le Parti de gauche, prévoit de diminuer le nombre d’heures de nettoyage effectuées par les agents d’entretien dans les locaux scolaires et de baisser le taux de remplacement de ces deux catégories d’employés, qui exécutent un travail usant.

Lors d’une réunion avec le personnel, les élus et la direction générale ont déclaré : « Les écoles n’ont pas vocation à être des hôpitaux », sous-entendu aussi propres… Ils ont même proposé « de ne laver que ce qui est sale pour gagner du temps », comme si les agents passaient leur temps à ne décrasser que le propre !

Contre cette politique qui conduit à la dégradation des services publics et des conditions de travail, la grève a été bien suivie, entraînant la fermeture des cantines des écoles car ces agents aident aussi à la prise des repas. Les grévistes se sont rassemblés à plusieurs reprises à la mairie de Grenoble, y ont distribué des tracts dans les bureaux. Scandant leurs propres chansons, ils ont aussi détourné une affiche de la mairie qui prétend dénoncer l’austérité imposée par le gouvernement alors qu’elle-même l’impose localement. Ils se sont adressés aux parents d’élèves. À chaque fois, ils ont reçu un bon accueil comme lors de la signature de la pétition « Stop à la dégradation des services publics municipaux ».

Jeudi 3 septembre, au troisième jour de grève, le maire, Éric Piolle, a opposé un non catégorique aux demandes des grévistes. Ils ont décidé de suspendre leur mouvement mais ne renoncent pas à leurs revendications. Ils sont heureux de s’être regroupés et fait entendre alors qu’ils sont éparpillés sur plusieurs dizaines de sites.

L’ensemble des salariés de la ville étant touché par le manque d’effectifs, c’est tous ensemble qu’il faudra lutter pour des embauches.

                                                                          Correspondant LO

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