En catimini et dans l’opacité… pas
seulement des poussières
L’usine
d’incinération d’Argenteuil, de la zone industrielle du Val, à la limite de
Cormeilles en Parisis et de Sartrouville est dirigée par le syndicat
intercommunal Azur/Novergie dont la commune d’Argenteuil fait partie, entre
autres. Selon l’association Les Amis de la Terre qui siège dans une commission
consultative d’Azur, leurs représentants ont eu la surprise d’y découvrir
en mai dernier qu’en 2014 la quantité autorisée de déchets incinérés était
passée de 173 000 tonnes à 196 000 tonnes,
sur la base de deux avenants le permettant qui ignorés de tous sauf de certains
services administratifs.
Selon
les Amis de la Terre (www.amisdelaterre.org) : «La production de rejets nocifs ainsi que le trafic des
camions alimentant l’usine a augmenté dans les mêmes proportions.
Les Amis
de la Terre Val d’Oise déplorent l’absence d’information préalable à cette
augmentation pourtant importante et s’étonnent que depuis cette date aucune
diffusion de ce document n’ait été relayée, ni sur les sites internet des
villes concernées, pas plus par affichage ou par articles dans les magazines
locaux, ni sur le site du syndicat Azur.
Mis
devant le fait accompli comme les populations environnantes, ils demandent que
l’entreprise Novergie réorganise ses clients afin de conserver en priorité ceux
qui sont proches de l’usine mais que les plus lointains soient incités à
rechercher une solution voisine de leur production. Ceci permettra a minima de
diminuer les nuisances et émissions de polluants générées par le trafic des
camions. A cet effet, une lettre a été envoyée à M.le préfet en date du 19 mai
2015.
Enfin,
les Amis de la Terre Val d’Oise regrettent que tant Novergie que les syndicats
de traitement de déchets concernés n’imaginent pas d’autres traitements des
déchets que l’enfouissement ou l’incinération… »
Ces
extraits ci-dessus sont suffisamment explicites. La situation confirme une fois
de plus le manque de transparence et l’opacité qui caractérise le
fonctionnement de toute la société et plus particulièrement des activités
sensibles, et la nécessité de la mobilisation de tous, travailleurs dans
l’entreprise, habitants dans les communes, pour diffuser sur la place publique
la réalité, et la combattre si nécessaire.
Sur
un autre plan, l’intégration d’une commune comme Argenteuil dans la Métropole
du Grand Paris et son corollaire, son intégration dans le
« territoire » des Boucles de la Seine, fait peser le risque que ce
genre d’usine de traitement des déchets augmente encore sa capacité de traitement
pour ceux des communes du futur territoire de l’Ouest parisien avec tous les
risques que cela induirait.
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