Regarder d’abord la réalité en face, pour la combattre ensuite
Ici ou là, nous avons évoqué sur
ce blog à différentes reprises le mouvement qui conduit en cette fin d’année
scolaire un nombre particulièrement important d’enseignants de la Ville, de la
maternelle à la terminale, à demander leur mutation pour d’autres lieux, le
plus souvent hors de la commune, mais pas toujours, et finalement à y parvenir
en nombre.
Nous
avons ainsi évoqué les 38 enseignants de maternelle qui quitteraient
Argenteuil, le nombre de 30 sur 38 professeurs du collège Joliot-Curie qui partiraient.
Il y a les 6 sur 9 professeurs des écoles partant de la maternelle Jules Ferry.
Le phénomène serait le même à l’école maternelle Brossolette. Des « piliers »
du lycée Georges Braque le quittent…
Les
mutations sont une possibilité donnée aux travailleurs de la fonction publique,
et c’est tant mieux pour de nombreuses raisons. Et c’est bien évidemment le
droit de chacun d’agir sur ce plan comme il l’entend.
Il
faudrait bien sûr avoir une vision d’ensemble sur la commune, et son évolution
sur la dernière période. Mais pourquoi s’étonner que le phénomène ait sans
doute l’ampleur que nous subodorons, sur la base des quelques éléments
ci-dessus ? Faudrait-il le cacher ?
Dans
le primaire, la réforme des « rythmes » a été très dommageable pour
la stabilité des équipes. Lorsque des conditions plus favorables existent dans
d’autres communes, pourquoi se priver d’aller en bénéficier ? Lorsqu’il n’y
a pas adéquation entre vos rythmes de travail et les horaires de vos enfants,
comment ne pas tenter de surmonter l’inadéquation en allant voir ailleurs ?
Quant
à la situation d’Argenteuil marquée par une inégalité scolaire grandissante,
par une politique scolaire catastrophique s’ajoutant à une politique
gouvernementale du même acabit, comment s’étonner qu’elle n’incite pas au même
mouvement ?
Alors,
regarder la réalité en face est la première étape qui seule peut permettre la
suivante : la réflexion et l’action pour améliorer une situation
désastreuse.
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