Retour sur une décision inadmissible
A propos de notre article récent
sur l’abandon par le Conseil départemental de ses subventions aux missions
locales d’aide à l’information et à l’insertion de la jeunesse, un de nos
fidèles lecteurs, l’ancien et toujours conseiller général P. Métézeau nous a
envoyé le commentaire suivant : « Vous
avez mauvaise mémoire, M Mariette, sur l'attitude que j'ai eue lors de la
disparition de la MIJ. Procurez-vous les comptes rendus des CA, et retrouvez
les membres du collectif de défense que j'ai reçus, pour lesquels je suis
intervenu, et qui m'ont d'ailleurs envoyé une lettre de remerciement, voyez
donc également la directrice de la MIJ d'alors. Il est vrai que lorsque M.
Doucet a cassé le collectif en embauchant la présidente comme directrice, le
collectif est subitement devenu muet. Il faut que vous sachiez aussi que je
n'ai pas hésité à affronter les élus d'autres villes (qui composaient alors la
MIJ) pour désavouer leur attitude, quelle que soit la couleur politique de ces
élus. Nous avons suffisamment de divergences pour que vous n'en inventiez pas
d'autres, ne croyez-vous pas ? »
Nous
ne mettons pas en doute ce que M. Métézeau rapporte. Nous savons seulement qu’il
avait d’autres moyens que nous (qui l’avons néanmoins tenté) pour mettre sur la
place publique cette affaire inadmissible passée, si tant est que le personnel
ait eu envie de le faire, nous le lui accordons.
Mais
si la mémoire est un outil faillible, il nous accordera sans doute que l’expression
et l’action au présent le sont moins. Sur ce plan, nous aimerions savoir ce que
M. Métézeau pense sur le fond de la décision que nous dénonçons du Conseil
départemental dont il est un des vice-présidents, lui qui affirme qu’il « n’a pas hésité à affronter les élus d’autres
villes » naguère. Et s’il est en désaccord sur une décision que nous
considérons inadmissible, compte-t-il présentement agir pour qu’elle soit
rapportée ? Car agir au présent est somme toute beaucoup plus intéressant
finalement pour la jeunesse et pour tous qu’évoquer un passé sur lequel nous ne
pouvons plus rien. DM
La manifestation en
soutien aux migrants aura lieu mardi 16 juin vers 18h30 et partira du XVIIIemearrondissement.
1 commentaires:
Je suis bien d'accord, évoquer le passé n'est pas le plus important, mais une rectification s'imposait. Malheureusement votre réaction m'oblige a une nouvelle mise au point. Vous dites que j'avais plus "d'autres moyens que vous ". Est ce bien sur ? Le conseil departemental n'a que voix consultative, et la presse n'a pas relayé ma position, pourtant clairement exprimée, ne serait ce que sur mon blog. Quant a vous, M.Mariette, vous manifestiez certes une relative indépendance vis a vis de la majorité municipale (j'en conviens) mais avez tout de même exercé jusqu'au bout votre délégation a la jeunesse et au conseil municipal des jeunes...
Revenons a aujourd'hui, la suppression des subventions départementales me désole, mais elle est le fruit des contraintes budgétaires énormes et incontournables que nous rencontrons. En charge de l'action sociale, je me dois d'assurer les compétences obligatoires (RSA, par exemple), et cela nous entraine a devoir renoncer a des dépenses qui étaient certes utiles, mais non obligatoires. Beaucoup de départements nous ont précédés dans cette voie concernant les Missions Locales. Nous y sommes contraints aujourd'hui. C'est faire acte de réalisme que de prendre ces décisions, je ne peux me contenter d'expression et me réfugier dans l'incantation. Cela dit, je comprends tout a fait votre position, mais l'exercice des responsabilités électives a ses exigences. Je les assume.
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