Agglomération Argenteuil-Bezons : une intervention au conseil municipal de Bezons sur son devenir

Intervention de notre camarade Michel Campagnac, conseiller municipal de Lutte Ouvrière de Bezons, lors du dernier conseil municipal de cette commune du 17 juin dernier

« Cette délibération est digne d’inspirer une troupe de théâtre,  c’est un vrai vaudeville !

Les villes de Bezons et Argenteuil qui avaient d'abord été unies pour faire une agglomération devraient maintenant se séparer. Après de nombreux rebondissements, le Maire d'Argenteuil qui avait œuvré au rapprochement des deux villes veut maintenant quitter l'agglomération. Argenteuil veut s’unir avec Paris et Bezons se retrouve à devoir faire partie de l’agglo Saint germain Seine et Forets…( cliquez pour lire la suite)

 

Cette succession de positions, de revirements et de coups de théâtre pourrait prêter à rire s'il s'agissait d'une farce pour se moquer de la vanité et l'inconséquence de politiciens. Mais ce n'est pas une blague.

Conséquence de cette situation : des travailleurs sont menacés pour leur emploi, d'autres pour leur logement car l'office HLM AB-Habitat va subir de sérieux changements. Et, est-on sûr que les subventions accordées aux deux villes au titre du contrat de ville ne le soient pas elles aussi, si l'agglo disparaît ? C'est vraiment une belle image de la démocratie qui ne tient pas compte des intérêts de la population et des travailleurs et fait la part belle aux caprices d'un petit politicien. Cette démocratie se moque des intérêts de la population.

Eh bien, pour se faire entendre, il faudra pour représenter les intérêts des travailleurs bien autre chose que cette farce qu'est la démocratie bourgeoise !

Il y a plus d'un siècle, en 1871, les ouvriers parisiens se sont révolté et ont assumé le pouvoir dans le cadre d'un gouvernement ouvrier qu'on a appelé la « Commune de Paris : Ils voulaient un pouvoir soucieux des intérêts de la population la plus modeste, ils ont décidé que les élus ouvriers rendent des comptes à leurs électeurs et qu'ils puissent être démis de leur poste à tout instant en cas de désaccord : ils étaient révocables par la population. Ce serait un progrès, encore aujourd'hui.

Alors, bien sûr, je voterais la résolution qui souligne l’intérêt du rapprochement entre Argenteuil et Bezons et qui, à défaut, préférerait un rapprochement avec la communauté du Parisis plutôt qu’avec celle de St Germain Seine et Forêts. »