Leur faire changer de politique
Dans le nouveau canton d’Argenteuil-2,
le dauphin de G. Mothron, le premier-adjoint, et adjoint aux financex, X.
Péricat, vient de mordre la poussière électorale. Il a été battu dimanche par
les candidats du PS
M.
Péricat croyait sans doute surfer sur la “vague” bleue qui a porté à la
victoire des centaines et des centaines de ses petits camarades de l’UMP. Mais
à Argenteuil, dans un canton mal taillé mais à l’image de la Ville, lui,
étrangeté dans le pays, cas d’espèce à
signaler, il a fait plouf.
La
population de canton n’est pourtant pas différente de celle du pays. Elle a les
mêmes choses à dire, le même ressentiment à l’encontre des dirigeants
socialistes, serviles à l’égard des classes dominantes. Elle l’a montré ces
deux derniers dimanches en s’abstenant massivement d’aller voter. Mais parmi la
minorité qui s’est déplacée et qui n’a pas voté blanc ou nul, le premier
adjoint n’a pas surnagé.
Il n’y a
rien d’étonnant à cela.
La
population argenteuillaise est certes victime de la politique gouvernementale
du PS, mais elle l’est tout autant par une politique municipale désastreuse de
la part de la droite locale, qui allie les coups contre la population à un
mépris non déguisé à son égard.
Lorsque
l’on s’attaque aux services municipaux, la population est directement visée, et
il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle approuve les responsables lorsqu’on lui
en donne l’occasion. Lorsque l’on s’attaque aux personnels municipaux, il faut
s’attende à ce que ses réactions ne soient ni des fleurs ni des remerciements.
La note
municipale au personnel, que nous avons reproduite sur ce blog il y a quinze
jours, et où la municipalité lui annonçait sans précaution et avec morgue son
plan de dégradation de sa condition, était une nouvelle preuve du comportement que
ces messieurs sûrs d’eux ont du bas peuple depuis mars 2014. Mais un jour,
ainsi va la cruche à l’eau qu’elle se casse. Il ne s’agit en l’occurrence que
du petit vase électoral.
La droite
se gausse de Hollande et de Valls qui disent à la fois qu’ils ont entendu le
message des électeurs mais qui répètent également qu’ils ne veulent pas changer
de politique. Il y a tout lieu de penser que leurs représentants locaux
aimeraient suivre le chemin tracé par Hollande et Valls.
Mais, à l’échelle
du pays comme à l’échelle locale, il peut en être autrement. A condition que la
population, que le monde du travail l’obligent à le faire.
Le jeudi
9 avril prochain, mieux que l’élection qui vient de se produire, l’appel à
manifester et à faire grève de plusieurs grandes confédérations syndicales
donne au monde du travail une grande occasion pour commencer à affirmer sa
force et ses exigences.
L’après-midi,
le monde du travail est appelé à se rassembler à Paris, place d’Italie. Mais le
matin, dès 9 heures, nous devons nous rassembler massivement devant la mairie.
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