lundi 30 mars 2015

Séniors, côté capital, séniors côté monde ouvrier



Un or de misère

Le quotidien Le Parisien titrait son édition de samedi : « Sénior, c’est l’âge d’or ».
Eh bien, parlons-en de cet « Age d’or ».
Selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir ?, entre 15 et 40 % des pensionnaires des maisons de retraite seraient en état de dénutrition, faute de repas de qualité servis aux bons horaires.
Ce n’est pas la faute du personnel, contrairement à ce que laissent entendre certains commentateurs, mais la faute au manque de personnel et aux économies exigées des cuisiniers, c’est-à-dire au manque de moyens alloués au service des personnes âgées. Car les établissements publics sont touchés de plein fouet par l’austérité, et les établissements privés sont des machines à fric.
Bien évidemment, cette situation concerne les plus anciens. Mais pour la masse des autres, en particulier d’une fraction de plus en plus large  des retraités du monde du travail, c’est une vie de « gêne » qu’elle vit de plus en plus, quand ce n’est pas de misère.
La dégradation du niveau des retraites est à l’origine d’une situation aggravée par la remise en cause sur le plan des seuils d’imposition, d’APL, et les conditions de la perception des pensions de réversion.
Il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour mesurer l’ampleur du recul.
Le traitement que cette société régie par la loi du fric réserve aux travailleurs en retraite, dans un des pays les plus riches du monde, suffit à la disqualifier.

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