Un or de misère
Le quotidien Le Parisien titrait
son édition de samedi : « Sénior, c’est l’âge d’or ».
Eh bien,
parlons-en de cet « Age d’or ».
Selon
l’association de consommateurs UFC-Que Choisir ?, entre 15 et 40 %
des pensionnaires des maisons de retraite seraient en état de dénutrition,
faute de repas de qualité servis aux bons horaires.
Ce n’est
pas la faute du personnel, contrairement à ce que laissent entendre certains
commentateurs, mais la faute au manque de personnel et aux économies exigées
des cuisiniers, c’est-à-dire au manque de moyens alloués au service des
personnes âgées. Car les établissements publics sont touchés de plein fouet par
l’austérité, et les établissements privés sont des machines à fric.
Bien
évidemment, cette situation concerne les plus anciens. Mais pour la masse des
autres, en particulier d’une fraction de plus en plus large des retraités du monde du travail, c’est une
vie de « gêne » qu’elle vit de plus en plus, quand ce n’est pas de
misère.
La
dégradation du niveau des retraites est à l’origine d’une situation aggravée
par la remise en cause sur le plan des seuils d’imposition, d’APL, et les conditions
de la perception des pensions de réversion.
Il n’y a
qu’à ouvrir les yeux pour mesurer l’ampleur du recul.
Le
traitement que cette société régie par la loi du fric réserve aux travailleurs
en retraite, dans un des pays les plus riches du monde, suffit à la
disqualifier.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire