Nos remerciements chaleureux.
C’est étonnant de remercie
lorsque des électeurs ont voté pour le « binôme » que nous avons fait
avec Sonia lors du 1er tour des élections cantonales de dimanche.
Mais la satisfaction de se savoir en accord avec des centaines et des centaines
d’électeurs ne nous fait pas bouder notre plaisir. Alors si ce terme ne nous
convient pas tout à fait, nous leur faisons un signe de sympathie par ce titre
de « remerciements ». Et ce qui vaut pour Sonia et moi-même, le vaut
également à l’égard des électeurs de
Bezons, de Saint-Gratien et de Sannois, qui ont voté pour Aline Gressier,
Michel Campagnac, Hélène Halbin, Abdel-Basett Neftia. Je ne citerai pas nos
remplaçants, mais nous ne les oublions pas.
Sur
le canton d’Argenteuil-2, nous obtenons donc 5,2% des suffrages pour 540 voix.
Nous étudierons dans le détail ce petit résultat mais qui nous encourage vivement,
mais à première vue, sur ce « territoire », nous obtenons davantage
de voix que lors des Municipales, alors que la participation électorale a été
bien moindre ce dimanche.
Nous
obtenons un nombre notable de votes dans certains bureaux aux quatre
coins du canton, dans la Zup-nord (école Romain-Rolland), dans la Zup-sud
(Bureau Paul-Langevin), sur Orgemont (bureau Marcel Paul) et à Joliot-Curie où,
petite satisfaction, non seulement nos voix ne diminuent pas avec le
déplacement scandaleux du bureau de vote, mais augmentent, et dont le nombre
est à une voix de la moustache du candidat de l’UMP !
Nos
moyens sont encore très limités. A leur mesure, nous avons pu, néanmoins,
beaucoup discuter. Ce que nous disions a souvent trouvé l’attention des
habitants que l’on rencontrait. Nos préoccupations rencontraient les leurs. Le
petit résultat (mais déjà bien satisfaisant) que nous obtenons, nous le sentions dans
les deux semaines qui ont précédé, certains de nos interlocuteurs affirmant
vouloir voter Lutte Ouvrière et d’autres s’interrogeant sérieusement pour le
faire.
En
tout cas, cela nous encourage, s’il en
était besoin, à persévérer. C’est comme cela que nous irons vers la
reconstruction, au moins sur le plan de la localité, du parti ouvrier, communiste, et
révolutionnaire, qui fait tellement défaut aujourd’hui.
Pour
conclure, je voudrais reprendre la fin de l’éditorial des bulletins Lutte
Ouvrière d’entreprise de cette semaine : « Mais la crise, le
chômage, l’aggravation de l’exploitation finiront par faire surgir parmi les
exploités des femmes, des hommes, des jeunes qui n’accepteront plus cette
situation et qui se donneront pour objectif de créer une force politique qui soit
la leur, qui s’oppose clairement à la grande bourgeoisie possédante, avec pour
perspective ultime de renverser sa domination sur la société.
Ce futur parti renouera fièrement
avec les traditions du mouvement ouvrier, avec la volonté de mener la lutte de
la classe ouvrière contre la bourgeoisie dont la constante préoccupation est de
s’enrichir malgré la misère qui monte.
Les élections resteront des
péripéties sans importance et sans intérêt pour l’avenir des exploités tant
qu’il n’existera pas de parti capable d’intervenir au nom des intérêts des
travailleurs.
Seule la présence d’un parti
ouvrier peut faire des élections un moyen, non pas de changer la société, mais
de s’exprimer, de se retrouver et de renforcer le camp des exploités face à
celui de leurs exploiteurs. »
D.M.
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