Après le
deuxième tour des élections départementales
Le deuxième tour des élections
départementales a confirmé le premier tour. Après avoir été désavoué par son
propre électorat écœuré par sa politique, le Parti socialiste vient de perdre
la majorité dans une bonne partie des départements en entraînant dans son recul
ses anciens et futurs alliés de la gauche gouvernementale, des écologistes au
Front de gauche.
Pour
avoir mené au gouvernement la politique de la droite, le PS est devenu le
meilleur agent électoral de l’UMP et du Front national. Marine Le Pen a pu, le
soir des élections, se réjouir de la confirmation de l’implantation locale de
son parti et se vanter que le FN soit devenu la troisième grande force
politique du pays, susceptible d’accéder à la mangeoire des institutions de la
bourgeoisie. Le revenant Sarkozy, fort d’avoir avancé ses pions contre ses
concurrents de la droite, Fillon et Juppé, s’est posé, triomphal, en
personnification de l’alternance, en homme du renouveau. Et tous sont déjà
engagés dans les campagnes électorales suivantes, les régionales mais, surtout,
la présidentielle de 2017.
Les urnes
rangées, la majorité travailleuse de la population continue à subir le chômage
qui s’accroît, le pouvoir d’achat qui recule, et s’effondre même pour les
victimes des licenciements, et la misère matérielle mais aussi sociale et
morale qui s’approfondit.
Le monde
du travail se retrouve devant la même nécessité de relever la tête, de renouer avec
les luttes pour préserver ses conditions d’existence face à une classe
capitaliste qui, pour continuer à s’enrichir même pendant la crise, aggrave
l’exploitation pendant que son État vide les poches des exploités pour financer
les banquiers.
Dans ce contexte,
l’appel de la CGT à des grèves et à des manifestations pour le 9 avril peut et
doit être l’occasion pour les travailleurs de faire entendre leur voix et
d’exprimer leurs propres revendications.
Cela ne
pourra être, au mieux, qu’un cri de colère mais c’est indispensable pour que la
classe ouvrière commence à retrouver confiance en elle-même.
Cela
viendra car, face à la crise, face à l’avidité du grand patronat, les
travailleurs n’ont aucune autre voie que celle des luttes, celle des
mobilisations dans les entreprises et dans la rue, pour résister à la grande
bourgeoisie, en sachant qu’ils n’ont jamais d’amis au sommet de l’État mais
seulement des ennemis entièrement dévoués au grand capital, quelle que soit
l’étiquette du gouvernement
Au-delà
des luttes indispensables, inévitables, s’impose la nécessité que, face aux
différents partis qui représentent avec des nuances les intérêts de la grande
bourgeoisie, renaisse un parti qui se batte au nom des intérêts de la classe
ouvrière, non seulement contre tel ou tel parti de la bourgeoisie, mais aussi
contre la grande bourgeoisie et sa dictature sur la société.
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