Le pyromane qui se prétend pompier
Les personnels d’AB-Habitat sont
inquiets. Les dizaines de milliers de locataires de ce bailleur local ont les
raisons, eux aussi, de l’être.
La
liquidation de l’Agglomération pour des raisons totalement politiciennes par la
municipalité UMP actuelle entraîne ipso facto d’ici la fin de l’année celle de
cet office HLM dont l’Agglomération avait la responsabilité et qui a marqué la
vie locale depuis des années.
Pour
se sortir de cette situation et « sauver les meubles », ses
dirigeants se dirigent vers la
transformation de cet établissement public en « coopérative HLM ».
Pour
les locataires, cela signifie pour le moins, entrer dans une période
d’incertitude quant à l’avenir du fonctionnement de cette nouvelle future
structure.
Pour
les travailleurs d’AB-Habitat, un fait important supplémentaire pèse sur eux.
Une partie notable d’entre eux sont des fonctionnaires. Etre transférés dans
cette coopérative signifierait pour eux, soit devoir abandonner ce statut, soit
le garder mais aller voir ailleurs, dans un autre bailleur public de logements.
Pour
les locataires et les personnels, incertitude donc Pour les « politiques »,
des grandes manoeuvres. Et cela, comme résultat de la décision politicienne du maire UMP d’Argenteuil
découvrant, au lendemain des élections municipales que s’il l’avait emporté à
Argenteuil, il avait perdu au niveau de l’Agglomération.
Monsieur
Mothron a aujourd’hui l’outrecuidance (pour être poli) de se présenter non
seulement comme le défenseur des HLM mais comme un combattant contre la
transformation du statut.
Comment
appelle-t-on un soi-disant pompier qui met le feu et court l’éteindre ?
Va quitter son pavillon ?
Lors des campagnes électorales,
comme actuellement à propos des élections départementales, il se passe des
phénomènes bien extraordinaires. A Lourdes, c’est sûr, on parlerait de miracle.
Voilà que M. Mothron prétend aimer les habitants des HLM, tous, même ceux de
Joliot-Curie. Si-si, c’est à une véritable conversion à laquelle on assiste,
puisque si l’on en croit les papiers qu’il fait distribuer, on peut même dire
qu’ils les adorent. C’est juré-craché, il ne veut plus d’expulsion, plus
d’augmentation, plus de changement de statut. On le sent même prêt à mettre sur
la mairie une banderole contre la « privatisation » d’AB-Habitat.
Serait-ce l’effet de son « je suis Charlie » dont nous avons été
tellement surpris en janvier, ou est-ce un rêve ? Non, simplement, un
effet de manche… électorale. Bien, on comprend mieux.
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