Travail
du dimanche : au bonheur des patrons
Samedi 12 février, l’Assemblée
nationale a abordé l’article 80 de la loi Macron, qui statue sur l’ouverture le
dimanche des commerces non alimentaires.
Le maire
d’une commune pourra désormais autoriser douze dimanches travaillés par an,
après consultation des instances intercommunales, au lieu de cinq jusqu’ici.
Ces dimanches devraient être payés double.
De plus,
dans toute une série de zones qualifiées de commerciales, touristiques,
touristiques internationales, et dans douze grandes gares, les patrons pourront
faire travailler tous les dimanches de l’année. Si une rue ou un quartier les
intéresse, ils réclameront son classement dans une de ces zones. La compensation
pour les salariés n’est pas fixée, mais sera négociée au niveau de la branche,
de l’entreprise ou du territoire. Cela ouvre au patronat la possibilité
d’imposer une compensation bien inférieure à ce qui se pratique actuellement,
en fonction du rapport de force.
La
protestation la plus notable au sein du Parti socialiste a été celle d’Anne
Hidalgo, la maire de Paris. Mais elle s’indigne surtout de ce que la
délimitation des zones touristiques internationales, qui concerne en
particulier la capitale, se fasse par décret, sans qu’elle ait été consultée.
Face à
ces ministres et ces députés qui n’ont d’oreille que pour les patrons, les
travailleurs des grands magasins parisiens, qui ont manifesté contre les
ouvertures du dimanche, ne peuvent compter que sur eux-mêmes.
V. G.
Ces
dernières années, de nombreuses péripéties ont émaillé dans le Val d’Oise, en
particulier concernant la zone de la Patte-d’oie d’Herblay, le conflit entre la
volonté de certaines grandes enseignes (et de leurs actionnaires) d’imposer l’ouverture
le dimanche, et des organisations syndicales la contestant. Voilà, avec la loi
Macron, ce qui va faciliter l’action et les profits des actionnaires.
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