dimanche 22 février 2015

Réaction, préjugés, une vieille tradition antiouvrière bien vivante à la mairie d'Argenteuil



Et Georges Mothron, ça rime avec quoi ?


Pour ne pas gâcher de la nourriture qui ne pouvait parvenir aux enfants des écoles dans le cadre de l’action revendicative des personnels territoriaux, le maire l’a fait parvenir aux Restos du cœur et autres organisations caritatives. Non pas dans la discrétion comme tout acte d’empathie désintéressé aime à s’entourer, mais en le criant sur tous les toits, puisque Le Parisien rapportait le fait dans son édition d’hier.
         G. Mothron au grand cœur ! Mais celui-ci n’a pu éviter d’accompagner ce don (qui était une évidence) du commentaire réactionnaire bien à sa façon suivant : « Grâce à cette initiative, je suis fier qu’à Argenteuil, le mot grève ne rime plus avec gabegie mais avec générosité. ».
         L’édile, apprenti poète, oublie de rappeler le motif du grand mécontentement du personnel : le non renouvellement de centaines de contrats de travailleurs qui les conduisent aujourd’hui vers Pôle emploi, et qui pour certains, risque de les conduite tout droit vers les locaux des Restos du cœur.
         Mais cela, monsieur Mothron connaît. Député de 1993 à 2012, combien de personnes, sa politique au service du Capital, a-t-elle conduit en masse durant cette période vers ces organisations caritatives dont le nombre des bénéficiaires n’a jamais cessé d’augmenter ?

Par ailleurs, il y aurait bien à dire sur l’attitude de la municipalité dans cette question des repas supprimés le midi dans les écoles un certain nombre de jours qui ont précédé les vacances de février. Il y avait-il vraiment grève dans les écoles, ou a-t-elle seulement, en tout cas certains jours, pris les devants, de sa propre initiative en supprimant les repas chauds du midi ?

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