Mulhouse
: les agents territoriaux dans la rue
Jeudi 19 février, près de 400
agents grévistes de la ville et de la communauté d’agglomération de Mulhouse se
sont rassemblés près de la mairie. Ils manifestaient leur refus d’accepter de
nouveaux sacrifices au nom de la rigueur budgétaire.
Des
agents de différents secteurs étaient présents : agents du nettoyage des rues,
éboueurs, personnel des écoles, femmes de ménage, agents administratifs.
Certains services ont été fermés momentanément, tels les musées, certaines
piscines, bibliothèques et accueils périscolaires. Appelé par les syndicats
CGT, FO, CFDT et FAFPT, le rassemblement se tenait en même temps qu’une réunion
entre la direction et les représentants syndicaux.
Mi-janvier,
lors de la cérémonie des vœux du maire aux agents, les discours tenus
annonçaient la couleur : suite aux baisses de dotation de l’État aux collectivités
territoriales, il était question d’un « tsunami budgétaire », avec 22 millions
d’économies à faire.
Fin
janvier, lors d’une réunion intitulée Agenda social, l’administration a
détaillé aux syndicats les mesures en projet. Le personnel ayant six jours de
congés supplémentaires par rapport aux 25 jours réglementaires, elle veut soit
les supprimer, soit faire travailler 12 minutes de plus par jour. Les départs
en retraite ou pour mutation ne seraient qu’exceptionnellement remplacés.
Contrôle accru des horaires, des absences, et poursuite de la réorganisation
des services sont aussi au programme.
Ces
annonces ont mis en colère de nombreux agents, qui craignent une nouvelle
détérioration des conditions de travail. Depuis plusieurs années déjà, les
charges de travail n’ont cessé d’augmenter et des départs en retraite n’étaient
plus systématiquement remplacés. Pour combler le manque d’effectifs et de
moyens, il est question de faire travailler plus, d’accroître la polyvalence et
la mobilité, pour redéployer le personnel en fonction des besoins. Ce sont
aussi les services publics rendus aux habitants qui risquent d’en souffrir,
alors que Mulhouse est une ville populaire, largement frappée par le chômage et
la pauvreté.
Comme le
gouvernement, le maire UMP de la ville, Rottner, et le président
d’agglomération, Bockel (UDI), n’ont d’autre politique que de faire payer la
crise aux travailleurs. Face à cette préparation de mauvais coups, les agents
territoriaux de Mulhouse ont montré en manifestant qu’ils n’entendaient pas se
laisser faire.
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